L'Académie recommande de vacciner les nourrissons contre les rotavirus
"Le rotavirus est le premier agent d’infection nosocomiale en pédiatrie, en crèche, dans les cabinets médicaux, aux urgences et en hospitalisation", rappelle l'Académie de médecine dans un communiqué du 22 juillet. "Il est responsable en France d’un lourd fardeau annuel chez les nourrissons : 430 000 épisodes de gastroentérite aiguë, 181 000 consultations, 31 000 passages aux urgences, 14 000 hospitalisations et une dizaine de décès."
Si, "comme on peut le redouter", le SARS-CoV-2 continue de circuler en mode épidémique cet hiver et s'ajoute aux virus saisonniers, "des difficultés sont à prévoir pour les enfants vivant en collectivité" met en garde l'Académie. "Bien que les nourrissons soient peu touchés par la Covid-19, le diagnostic peut être évoqué devant certaines manifestations cliniques comme la diarrhée, présente chez 15 à 20% des enfants. Dans de telles circonstances, il sera nécessaire de réaliser un très grand nombre de tests RT-PCR", souligne-t-elle. Sans compter "les mesures d'éviction".
Les sages recommandent donc "d'envisager dès maintenant la vaccination des nourrissons dans la stratégie de lutte contre les infections à rotavirus afin de prévenir les effets délétères d'une épidémie concomitante avec la survenue de flambées de Covid-19 durant la saison hivernale".
Deux vaccins bénéficient actuellement d'une AMM et leur efficacité est évaluée à 76% pour les gastro-entérites aiguës, et entre 85 et 96% pour les formes graves nécessitant une hospitalisation, rappelle l'Académie. Le risque d'invagination intestinale aiguë, principal effet indésirable, est inférieur à 1 cas pour 10 000 vaccinés. Quinze pays européens recommandent ce vaccin.
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