Alors que, comme l’ensemble des activités dans le pays, les établissements thermaux commencent à se déconfiner, l’Académie nationale de médecine appelle à la prudence. Il s’agit d’un domaine de soins non négligeable puisque chaque année, on dénombre plus d’un demi million de curistes. Or ces patients sont souvent porteurs d’affections chroniques ; et ce sont, en majorité, des personnes âgées souvent atteintes de multimorbidités, donc potentiellement plus à risque de forme grave de Covid-19. C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine a souhaité attirer la vigilance sur la reprise de cette activité thermale. Les modalités pratiques de ces soins sont à risque : « les soins hydrothermaux rapprochent patients et professionnels dans un milieu chaud et humide, favorable à la survie et à la transmission de microorganismes par voie respiratoire ainsi que par les contacts directs ou indirects » explique ainsi l’Académie. Mais les cures thermales peuvent aussi constituer un atout complémentaire aux soins médicaux et à la rééducation des patients ayant subi une infection Covid-19, et présentant des séquelles, en particulier respiratoires. « La médecine thermale peut contribuer à la prise en charge de certaines séquelles de Covid-19 par un accompagnement vers une meilleure efficience de la mécanique ventilatoire, des fonctions motrices et par l’apaisement du stress consécutif au séjour prolongé en service de réanimation » affirme ainsi l’institution. Un test PCR pour tous les curistes Dans ce contexte, elle formule plusieurs recommandations visant à limiter au maximum les risques de contamination, avec en premier lieu la réalisation d’un test de dépistage du Covid-19 par RT-PCR « chez tout curiste dans les cinq jours précédant le début des soins thermaux » ; la prise quotidienne de la température lors de l’entrée dans l’établissement thermal ; la mise en œuvre et le respect des mesures barrière dans l’établissement (distanciation physique, port du masque, hygiène des mains) ; et la fourniture quotidienne par l’établissement de linge individuel, de masques et de surchaussures jetables en zone thérapeutique. La désinfection doit être minutieuse : quotidienne pour les parties communes accueillant les curistes, et après chaque utilisation pour les zones de soins et des postes de traitement. Les boues thermales doivent être chauffées (70°C pendant 30 minutes) avant chaque utilisation. Concernant les activités collectives, les curistes devront respecter dans les piscines, comme dans toutes les piscines publiques, l’attribution d’une surface libre de 2m2 dans le bassin et d’une surface libre globale de 4m2 en incluant les abords du bassin ; et tous les soins collectifs en atmosphère de brumisation seront suspendus jusqu’à la fin de l’épidémie de Covid-19. Un traitement pour le renouvellement de l’air propre sera aussi assuré. Enfin, la stricte application de ces recommandations devra être contrôlée par l’ARS, qui délivrera une autorisation de reprise d’exploitation ; et une cellule Covid-19 en lien avec la direction de l’ARS chargée de la sécurité sanitaire sera mise en place dans chaque station.
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