Les femmes adultes ayant un syndrome de Turner peuvent assez fréquemment développer une ostéoporose mais quelle est la prévalence des fractures aussi bien chez les filles que chez les femmes adultes ? Une équipe américaine a voulu déterminer la prévalence des fractures chez les sujets ayant un syndrome de Turner aux Etats-Unis et identifier les facteurs de risque. Des patientes ayant un syndrome de Turner ont été invitées à participer à une enquête nationale anonyme entre novembre 2016 et mars 2017. Les participantes ayant un syndrome de Turner ont fourni, parmi leurs contacts, des femmes sans syndrome de Turner qui ont servi de témoins. Au cours de l’enfance (entre 0 et 12 ans), de l’adolescence (entre 13 et 25 ans) et de l’âge adulte jeune (26 à 45 ans), la prévalence des fractures des patientes avec syndrome de Turner n’était pas différente de celle des témoins. Les patientes rapportaient plus souvent une fracture des membres supérieurs alors que les témoins rapportaient plus souvent une fracture des phalanges. Les femmes plus âgées (> 45 ans) ayant un syndrome de Turner avaient plus tendance à se fracturer que les témoins (p = 0.01). Les problèmes d’équilibre étaient plus fréquents chez les sujets ayant un syndrome de Turner en comparaison des témoins (26.5 % vs 14.8 %, p = 0.006). Au cours du syndrome de Turner, celles qui rapportaient des troubles de l’équilibre avaient 54 % plus de risques d’avoir eu une fracture en comparaison de celles qui n’avaient pas de troubles de l’équilibre (odds ratio = 1.54 ; 1.03-2.3), même après ajustement pour l’âge. Il n’y avait pas d’association significative entre les problèmes d’équilibre et les fractures chez les témoins. En conclusion, dans cette enquête nationale, les jeunes femmes ayant un syndrome de Turner n’ont pas plus de fractures que les témoins. Toutefois la localisation des fractures est différente et après contrôle pour l’âge, les troubles de l’équilibre étaient associés à une augmentation du risque de fracture chez les patientes ayant un syndrome de Turner et pourrait être un facteur de risque jusque-là non connu de fracture dans cette population.
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