L’inhibiteur de PCSK9, évolocumab, réduit les concentrations de LDL cholestérol et les événements cardiovasculaires comme cela a été démontré dans l’étude FOURIER. Dans une analyse pré-spécifiée de l’étude FOURIER, les responsables de cette étude ont investigué l’efficacité et la sécurité de l’évolocumab en fonction du statut diabétique et ont évalué les effets de l’évolocumab sur la glycémie et le risque de développer un diabète.
L’étude FOURIER était une étude randomisée où l’évolocumab 140 mg toutes les 2 semaines ou 400 mg une fois par mois était comparé à du placebo chez 27 564 patients ayant une pathologie athéroscléreuse et qui étaient sous statines. Le suivi s’est étalé sur une période médiane de 2.2 années. Le critère d’évaluation principal était un critère composite (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde, AVC, hospitalisation pour angor instable ou revascularisation coronaire). Le critère d’évaluation secondaire était un autre critère composite : décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou AVC. Au début de l’étude, 11 031 patients (40 %) avaient un diabète et 16 533 (60 %) n’en avaient pas, dont 10 344 avaient un pré-diabète et 6 589 avaient une normoglycémie. L’évolocumab a significativement réduit les événements cardiovasculaires chez les patients diabétiques et chez les patients non diabétiques. Pour le critère d’évaluation composite principal, les hazards ratios étaient de 0.83 (IC 95 % = 0.75-0.93, p = 0.0008) et de 0.87 (0.79-0.96 ; p = 0.0052) chez les patients non diabétiques. Pour le second critère d’évaluation, les hazards ratios étaient de 0.82 (0.72-0.93 ; p = 0.0021) chez les diabétiques et de 0.78 (0.69-0.89 ; p = 0.0002) chez ceux qui n’avaient pas de diabète. L’évolocumab n’a pas augmenté le risque d’apparition d’un diabète chez les patients qui n’avaient pas de diabète au début de l’étude (HR = 1.05 ; 0.94-1.17), y compris chez ceux qui avaient un pré-diabète (HR = 1 ; 0.89-1.13). Les niveaux d’HbA1c et de glycémie à jeun étaient similaires entre les groupes placebo et évolocumab au cours du temps chez les patients diabétiques, chez les pré-diabétiques ou chez les patients normoglycémiques. Chez les patients diabétiques au début de l’étude, la proportion des patients qui avaient des effets secondaires était de 78.5 % dans le groupe évolocumab et de 78.3 % dans le groupe placebo. Chez les patients qui n’avaient pas de diabète au début de l’étude, la proportion de survenue d’événements secondaires était de 76.8 % dans le groupe évolocumab et de 76.8 % dans le groupe placebo. En conclusion, l’inhibition de PCSK9 avec l’évolocumab réduit de manière significative le risque cardiovasculaire chez les patients avec ou sans diabète. L’évolocumab n’augmente pas le risque de survenue d’un diabète ni n’aggrave la glycémie. Ces données suggèrent donc que l’utilisation de l’évolocumab chez les patients ayant une pathologie athéroscléreuse est efficace et ne pose pas de problème majeur de sécurité que les patients aient ou non un diabète.
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