La journée mondiale du Sida aura lieu comme chaque année le 1er décembre. A cette occasion, l’organisme des Nations unies dédié à cette pathologie, Onusida, a récemment lancé sa nouvelle campagne. Intitulée Ma santé, mes droits, elle se penchera sur les problèmes rencontrés par les malades lorsqu’ils veulent faire valoir leurs droits.
Il s’agit non seulement de garantir un accès à des structures sanitaires de qualité et des traitement adaptés, mais aussi de favoriser des systèmes d’assainissement et un logement adéquat, des conditions de travail saines, un environnement propre et l’accès à la justice. "Tout le monde, quel que soit son âge, son sexe, son lieu de résidence ou ses choix amoureux a droit à la santé", a ainsi déclaré le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé. "Quels que soient ses besoins en matière de santé, chacun doit disposer de solutions sanitaires disponibles et accessibles, non discriminatoires et de bonne qualité." Le Sida est particulièrement touché par ces problématiques car les malades sont parfois issus des milieux les plus marginalisées comme les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les détenus et les migrants, qui "sont souvent les moins en mesure d’accéder à leur droit à la santé", rappelle l’Onusida. La campagne Ma santé, mes droits encourage les gens à partager leur point de vue et leurs préoccupations sur l’exercice de leur propre droit à la santé et à créer un mouvement mettant en lumière l’importance d’éradiquer les inégalités en matière de santé. L’institution onusienne a fixé pour objectif d’éradiquer l’épidémie de sida d’ici à 2030. Dans cette optique, des avancées ont été réalisées sur le plan préventif. Ainsi, lors de la conférence sur le VIH/Sida (IAS 2017, 23-26 juillet à Paris), les résultats de la phase ouverte de l’étude ANRS Ipergay ont montré une efficacité de 97% de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) à la demande, pour prévenir l’infection chez les HSH ayant des comportements à risque. À l’occasion de la journée mondiale, le ministère de la Santé et Santé publique France lancent une campagne de prévention visant à valoriser l’offre de dépistage. L’objectif est de faire connaître les différents modes de dépistage disponibles et leurs points forts. En effet, chaque année en France, environ 6.000 personnes découvrent leur séropositivité au VIH, en baisse de 5% par rapport à 2013. Dans 27% des cas, la découverte a lieu à un stade avancé de l’infection. Et on estime à 25.000 le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité : environ 40% sont des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et 40% des migrant(e)s hétérosexuel(le)s, principalement.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus