Plusieurs voies de recherche sont à l’étude dans la coxarthrose et la gonarhrose.
Des injections intra-articulaires de corticoïdes sont parfois proposées aux patients avec une coxarthrose présentant des douleurs résistant aux antalgiques usuels. Ces injections sont cependant contraignantes. Une étude comparative contre placebo, entreprise chez 107 patients, suggère que l’on pourrait également pratiquer des injections intramusculaires (dans les fessiers). Celles-ci permettent d’obtenir un effet antalgique intéressant à deux semaines, lequel se maintient à 4, 6 et 12 semaines (D. Dorleijn, et coll. Rotterdam, Pays-Bas). Dans la gonarthrose, certaines injections intra-articulaires pourraient conserver leur utilité. C’est le cas de celles à base de CNTX-4975, un dérivé de la capsaïcine, qui a été testé contre placebo chez 172 patients présentant des douleurs résiduelles après traitement antalgique oral ou intra-articulaire (R. Stevens, et coll., Centrexion Therapeutics, Boston, États-Unis). Après injection intra-articulaire d’une dose unique de 1 mg, cet agent a réduit significativement les douleurs des patients à 12 et 24 semaines. Un inhibiteur de la voie Wnt (SM04690), injecté par voie intra-articulaire, a, par ailleurs, démontré une amélioration structurale et radiographique de la gonarthrose dans une étude de phase 2 multicentrique conduite chez 455 patients avec une gonarthrose (Y. Yazici, et coll, San Diego, États-Unis). Des résultats qui restent à confirmer, mais qui pourraient être expliqués par le fait que la voie Wnt est impliquée dans la formation des tissus articulaires et que des études précliniques ont suggéré que la perte cartilagineuse, associée à l’arthrose, pourrait être favorisée par une altération de cette voie.
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