Une étude historique révèle pour la première fois qu’un stress maternel majeur, tel que le décès du père, survenu pendant la période prénatale diminue fortement l’espérance de vie de l’enfant.
De nombreuses études ont mis en évidence qu’un stress majeur pendant l’enfance comme une famine ou un deuil peut impacter la santé de l’enfant, que ce soit sur le plan physique ou psychique. Des données ont aussi suggéré qu’une famine pendant la grossesse pouvait augmenter le risque des maladies cardiovasculaires, métaboliques et mentales sur la progéniture. Néanmoins, les conséquences d’un tel stress à long terme sur la mortalité restent en grande partie inconnues. Pour essayer d’en savoir plus sur cette question, des chercheurs de l’Inserm (Le Kremlin Bicêtre, 94) ont étudié une cohorte d’enfants nés en 1914-1916, dans laquelle ils ont identifié 2 651 pupilles de la Nation dont le père était mort au combat lors de cette période. Ils ont ensuite comparé le parcours de chaque orphelin de guerre à celui d’un enfant témoin (même temps, même commune, âge des mères comparable). Ils ont alors pu mettre en évidence que la durée de vie des enfants dont le père est mort après leur naissance était égale à celle de leurs témoins. Mais ceux dont le père était mort avant leur naissance avaient eu une durée de vie adulte écourtée de 2,4 ans, et même de 4 ans si cette mort avait eu lieu au dernier trimestre de grossesse. Les auteurs suggèrent que des mécanismes maternels, placentaires et fœtaux, et en particulier les variations de la cortisolémie, pourraient contribuer à expliquer ces observations.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus