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Il avait mangé la cervelle de son codétenu à la cuillère : des soignants s’opposent au transfert d’un patient "cannibale"
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Les soignants du service psychiatrique Henri-Laborit, rattaché à l’hôpital de Brive (Corrèze) ont écrit une lettre ouverte à leur direction pour s’opposer à la - possible pour l’instant - arrivée d’un patient au lourd passé criminel dans l’établissement, selon une information de France 3, confirmée par plusieurs médias. Ils menacent d’user de leur droit de retrait en cas de transfert de celui-ci.
En 1997, il avait éventré un homme en pleine journée, dans le centre-ville de Brive, et avait été condamné pour ces faits à 30 ans de réclusion criminelle. En 2004, il avait tué son codétenu, avant de lui manger la cervelle à la petite cuillère. Un acte qui lui a valu le surnom “Le cannibale”. Hospitalisé depuis plus de 20 ans dans une unité pour malades difficiles (UMD), l’homme, décrit comme étant de taille imposante, s’en était pris physiquement à l’équipe soignante.
Les soignants rappellent notamment dans le courrier qu’ils ne constituent pas une unité de soins intensifs psychiatriques (USIP) mais un service de soins intensifs psychiatrie (SSIP) et que, de fait, ils ne disposent pas des “mêmes moyens humains, matériels et thérapeutiques”. Leur service n’accueille que des patients de façon transitoire, le temps d’une crise psychique, mais ne constitue pas, “un lieu de vie”.
Le 23 juin, une commission statuera sur l’arrivée ou non de ce patient, et la décision devra être définitivement validée par le préfet de Corrèze.
[Avec France 3 Nouvelle Aquitaine, France Bleu, Le Parisien]
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