Il n'y a aura pas assez d’infirmières en 2050 pour couvrir les besoins, avertit la Drees
D’après une étude publiée ce jeudi 5 décembre, le nombre d’infirmières augmenterait de 37%, pour atteindre 821 000 infirmières en emploi en 2050. Mais ce ne serait pas suffisant pour compenser la hausse des besoins de soins d’une population vieillissante.
C’est la "profession de santé aux effectifs les plus importants", devant les aides-soignantes (424 000) et les médecins (228 000), rappelle la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) - rattachée au ministère de la Santé - dans une étude publiée ce jeudi 5 décembre. Avec 599 000 infirmières en emploi en 2021, c'est aussi la profession qui a "connu la plus importante hausse d'effectifs depuis 2013" (+8%). Et si la tendance reste inchangée, les infirmières seront 37% plus nombreuses en 2050, avec un effectif estimé à 821 000.
Les rangs des infirmières libérales, en particulier, continueront de grossir. La Drees prédit "une forte hausse" (+73%) des effectifs d'ici à 2050 : on compterait alors 173 000 Idel, contre 99 000 en 2021. Dans le même temps, les effectifs des salariées des hôpitaux publics n'augmenteraient "que" de 15%.
Mais "ces chiffres ne traduisent pas forcément une meilleure couverture des besoins", nuance la Drees. Alors que les seniors concentrent 84% de la consommation de soins infirmiers, la poursuite du vieillissement de la population risque d'accroître de 50% les besoins.
Pour "assurer le maintien d'une même couverture de soins", il faudrait 32 900 nouvelles diplômées chaque année pour atteindre 901 000 infirmières en emploi en 2050. Or, si les quotas de formation ont été augmentés ces dernières années (avec un objectif de 38 000 places en Ifsi en 2025), le taux d'interruption en cours de formation a progressé de manière "spectaculaire" souligne la Drees : en 2022, la perte a été chiffrée à 20%. Améliorer l'attractivité de la profession est donc crucial, à la fois pour maintenir un nombre élevé d'infirmières diplômées chaque année et pour "limiter les cessations d'activité en cours ou en fin de carrière".
Reste des inconnues. L'évolution de la profession infirmière, notamment l'extension du champ de ses missions, "pourrait faire fléchir l'offre de soins infirmiers" relève la Drees. Enfin, les syndicats d'infirmières libérales se sont récemment inquiétés de la stagnation des effectifs depuis 2020.
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