"Les cliniques auront tout le loisir de montrer qu’elles participent pleinement à la permanence des soins", tacle Valletoux
Dans un entretien accordé au Figaro, le ministre délégué chargé de la Santé défend le choix tarifaire du Gouvernement, qui octroie une hausse de tarifs de 0.3% au secteur privé contre 4.3% pour l'hôpital public. Face à la grogne des cliniques, Frédéric Valletoux dénonce "un discours caricatural".
Alors qu'une grève, soutenue par les spécialistes, est annoncée les 3, 4 et 5 juin prochains dans les cliniques et hôpitaux privés contre la campagne tarifaire 2024, le ministre délégué chargé de la Santé persiste et signe, dans Le Figaro : "il n’y a pas d’ostracisme vis-à-vis du privé", les tarifs ont été décidés de façon "équitable". " Ces pourcentages ne sont pas décidés selon le bon vouloir du Gouvernement", affirme Frédéric Valletoux, mais "fixés selon des critères précis" : le volume d'activité attendu (+2.5%, pour tous), le mécanisme de garantie des recettes en vigueur depuis le Covid… et le "choix politique de privilégier des activités structurellement sous financées" (médecine, pédiatrie, maternité, greffes et soins palliatifs), "qui vont voir leur tarif augmenter cette année sous forme de rattrapage, aussi bien dans le privé que dans le public".
Il n'y aucun "ostracisme", "aucun mauvais traitement à l’encontre des cliniques", défend Frédéric Valletoux qui déplore un discours "caricatural". "La différence entre le + 0,3 % du privé et le + 4,3 % du public trouve son origine dans les revalorisations salariales décidées l’été dernier pour les personnels de l’hôpital public qui travaillent la nuit, qui représentent près de 1 milliard d’euros", justifie-t-il.
"Nous tenons compte du fait que les cliniques ont redémarré plus vite après la crise sanitaire que les hôpitaux qui ont, pour leur part, des lourdeurs administratives, des gammes d’activités plus larges à faire tourner et des contraintes de service public", poursuit-il. "Nous avons besoins de tous les soignants pour améliorer la prise en charge des Français", assure le ministre. Et de lancer : "Les cliniques auront tout loisir dans les mois qui viennent de montrer qu’elles participent pleinement aux gardes et à la permanence des soins, comme le prévoit désormais la loi" [la loi Valletoux, votée en mars dernier, NDLR].
[avec LeFigaro.fr]
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