Le coup de gueule d'un médecin urgentiste bloqué par les gilets jaunes
Si le mouvement des gilets jaunes avait pour mot d'ordre de laisser passer les soignants ce samedi 17 novembre, localement le caducée n'a pas toujours suffi à faire fléchir les manifestants. Un urgentiste se rendant à son lieu de travail aurait même été agressé.
Ce médecin urgentiste se rendait à l'hôpital samedi en fin de matinée, lorsque sa voiture a été bloquée par le barrage des gilets jaunes installé en centre-ville de Tours. Montrant son caducée, le médecin précise qu'il doit prendre son poste en début d'après-midi. "Malgré le Caducée, on m'a dit 'mais pour qui il se prend celui-là', alors que je roulais plus qu'au pas", raconte-t-il dans la presse locale. "Si quelqu'un meurt alors que je ne suis pas à mon poste…" tente alors le médecin pour faire fléchir son interlocuteur. "Il m'a répondu, 'Mais qu'il meure', enfin des propos d'une vulgarité sans nom'", s'indigne le praticien. Le ton monte et la voiture du médecin subit les foudres des manifestants : le pare-brise est abimé, le rétroviseur brisé. "On peut s'exprimer si on a des revendications. On n'est pas obligés d'être lourds, violents et agressifs", s'emporte le médecin. D'autres soignants ont témoigné sur les réseaux sociaux de leur difficulté à se rendre ou à rentrer du travail.
Ce matin un gilet jaune m’a insulté parce que j’avais pris ma voiture au lieu de manifester... je me suis mis à pleurer parce que je rentrais d’une journée de boulot de merde ... il m’a dis que je n’avais pas qu’à aller travailler ... je suis infirmière ...
— Pat (@kass_flng) 17 novembre 2018
Une heure pour faire 10mn de trajet professionnel ce matin... mon gilet jaune était dans mon coffre ...un caducée de médecin ne sert plus à rien #jenaipasdegirophare...
— Vincent (@Gribouillence19) 17 novembre 2018
Sur la rocade les ambulances ont des difficultés à circuler @TVR35 @joleneroue pic.twitter.com/K7MPgTSjYQ
— Tondriaux-G Raphaèle (@TngRaphaele) 17 novembre 2018
#GiletsJaunes #Langon
— Arnaud Dejeans (@ArnaudDejeans) 17 novembre 2018
Petites frictions sur le péage de Langon. Les conducteurs ne peuvent pas sortir de l'autoroute... «ils disent tous qu'ils sont médecin ou infirmier pour passer, c'est bizarre!» rigole un gilet jaune pic.twitter.com/voptqwXFbr
Le mot d'ordre de laisser passer les soignants est néanmoins passé ailleurs, comme à Rouen.
#GiletsJaunes près de #Rouen : "Laissez passer !" Le passage est libéré pour un médecin du @CHURouen. "Tout ceux qui aident les français, on ouvre", explique un gilet jaune. pic.twitter.com/nbQwD4Uu5x
— simon louvet (@LouvetSimon) 17 novembre 2018
[Avec Francebleu.fr]
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