Arrêts de travail : six médecins généralistes du Tarn mis sous accord préalable
Le verdict est tombé "quelques heures avant Noël", déplore l'antenne départementale de MG France. Sur les 9 généralistes du département du Tarn risquant une mise sous accord préalable (MSAP) de leurs prescriptions d'arrêts de travail, six ont finalement été sanctionnés. Dénonçant un "harcèlement politico-administratif", le syndicat a lancé une pétition. Alors qu'au total, 300 généralistes en France risquent une procédure de MSAP, le couperet est tombé pour 9 généralistes du Tarn, considérés comme de forts prescripteurs d'indemnités journalières. "Quelques heures avant Noël", six d'entre eux ont appris par un courrier recommandé que leurs prescriptions d'arrêts de travail devront désormais être avalisées par le médecin-conseil de la CPAM, et ce durant trois à quatre mois. Convoqués en novembre devant la commission des pénalités financières, qui doit rendre un avis sur la MSAP, les généralistes mis en cause "ont pu exposer les valeurs qui fondent leur engagement, leur prise en compte de l’intérêt du patient avant tout, l’utilité thérapeutique de l’arrêt de travail, les difficultés à soigner et les délais de plus en plus longs dans un système de santé en voie d’effondrement, la souffrance morale dans le monde du travail et dans la société de manière générale", relate le Dr Théo Combes, représentant MG France dans le département, qui vient de lancer une pétition en soutien aux généralistes mis sous tutelle.
Le syndicaliste pointe la "détermination de la commande politique et financière sous-jacente à cette campagne", justifiée par la forte augmentation des dépenses d'IJ. Il alerte : "Cette maltraitance institutionnelle pousse logiquement les médecins généralistes à l’abandon de leur métier". D'après les derniers chiffres de la Cnam communiqués à Egora, sur les 1000 médecins ciblés au départ, plus de 400 ont été mis sous objectifs (MSO) tandis que la procédure n'a pas été poursuivie pour un quart des médecins.
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