Réuni le week-end dernier en congrès à la Grande-Motte (Hérault), le syndicat de généralistes s'est prononcé sur les deux projets d'accord soumis à signature par l'Assurance maladie. Déplorant des moyens insuffisants pour les CPTS et des contreparties trop importantes pour l'aide à l'embauche d'un assistant médical, MG France a néanmoins décidé de ne pas s'opposer à leur déploiement. A condition que les autres syndicats représentatifs suivent. Représentant 17 % des voix des médecins libéraux (et 31 % des généralistes), MG France était le premier des cinq syndicats représentatifs à se prononcer sur le projet d'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur l'exercice coordonné et les CPTS et sur le projet d'avenant 7 à la convention, qui porte essentiellement sur l'aide à l'embauche d'un assistant médical. Et c'est du bout des lèvres, dimanche, que les membres de l'assemblée générale du syndicat ont dit oui, donnant mandat au Dr Jacques Battistoni, leur président, pour signer les textes. "Concernant l’ACI CPTS, l’assemblée générale considère que les moyens mis à disposition des futures CPTS sont insuffisants pour révolutionner les prises en charge dans les territoires concernés. Si les montants disponibles permettent d’amorcer des organisations territoriales, une évolution considérable de ces montants sera indispensable, à la hauteur des missions dévolues aux futures CPTS", prévient le syndicat dans un communiqué diffusé dimanche soir. Il annonce son souhait de mettre en place un "observatoire" pour permettre "très vite la majoration des moyens à disposition".
MG France pose ainsi une condition à sa signature : "que les autres structures syndicales représentatives" acceptent de valider le texte, "condition indispensable à l’efficacité d’un dispositif interprofessionnel dont les médecins généralistes ne peuvent être exclus". Traduction : d'accord pour faire tourner les CPST, mais pas si les généralistes doivent faire tout le travail. Mêmes réserves pour l'avenant 7 sur les assistants médicaux. MG France, favorable au principe, dit regretter sa "traduction administrative pénible et complexe". "Les contreparties en termes d’objectifs de patientèle seront sans aucun doute un frein à la mise en place rapide et large de ces assistants dont les généralistes ont plus besoin que tout autre médecin, mais dont le coût n’est pas supportable compte tenu du niveau de leur rémunération". Mais là encore, le syndicat ne souhaite pas barrer la route aux médecins volontaires : il donne mandat à son président de signer l'avenant... sous réserve que les autres syndicats signent.
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