Dénonçant le mauvais état du cabinet municipal, deux généralistes plient bagage
Inauguré fin 2010 en plein centre-ville de Fleury-Merogis (Essonne), le cabinet loué à la mairie par ces deux médecins prend l'eau. Après trois ans à avoir attendu en vain des travaux, les généralistes ont décidé de quitter la ville.
A Fleury-Merogis, il n'y aura bientôt plus qu'un seul médecin généraliste pour un peu plus de 9 000 habitants. Les deux autres médecins, les Drs Philippe Véniot et Andrzej Platek, viennent d'annoncer leur départ de la ville, après avoir bataillé trois ans avec la municipalité qui leur loue les locaux du cabinet, rapporte Le Parisien. Construit en 2010 en plein centre-ville pour un coût de 300.000 euros, les locaux sont jugés insalubres par les deux généralistes : l'eau s'infiltre partout, la gâche électrique de la serrure de la porte d'entrée est défaillante et les climatiseurs sont mal entretenus, dénoncent-ils. En août 2017, à la suite d'un gros orage, de l'eau est tombée du plafond, trempant le sol, les chaises et certains appareils. "Certains patients sont tombés, en glissant, se souvient le Dr Véniot. Nous avons dû attendre trois semaines pour que quelqu’un vienne voir." Ces problèmes de fabrication sont connus de la municipalité. Depuis trois ans, les généralistes multiplient les courriers et ont même lancé une pétition, qui a réuni 1300 signatures. Mais les travaux qui devaient être réalisés en juin dernier ont été repoussés. "Il y a une erreur de communication, reconnaît Nicolas Piffault, maire adjoint en charge de la santé de proximité. Ils devaient avoir lieu en septembre. Pour ne pas gêner l’activité des praticiens, nous leur avons proposé de les déménager à nos frais, et avec un loyer gracieux dans le nouveau cabinet médical, installé dans le quartier des Joncs-Marins. Mais ils ont catégoriquement refusé." Les deux médecins ont en effet jugé les locaux trop petits. Déplorant l'absence de solution satisfaisante, les deux généralistes ont annoncé leur intention de quitter la ville d'ici à l'été prochain, après avoir effectué leurs six mois de préavis. "Rien n’est acté mais plusieurs communes, Saint-Germain-lès-Corbeil, Arpajon ou encore Etampes, nous font de l’œil", confie le docteur Philippe Viénot. Inquiets, une soixantaine de patients se sont rassemblés devant le cabinet, mercredi. De leur côté, les élus du Front de gauche ont décidé de créer un collectif de santé et lancé une nouvelle pétition de soutien. [avec Leparisien.fr]
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