"Evincé, ignoré pour avoir alerté" : l'appel à l'aide d'un cardiologue placardisé
"Ne nous taisons plus et agissons maintenant", implore un cardiologue, auteur d'une pétition en ligne qui appelle à lutter contre la maltraitance des soignants.
Le texte a été mis en ligne il y a deux semaines et a recueilli près de 400 signatures. Dans une pétition, un cardiologue dénonce le harcèlement dont il est victime et appelle au respect des soignants à l'hôpital. "Cardiologue réanimateur, je vis une forme de harcèlement professionnel, une maltraitance, une "placardisation". On vous enlève tout ce que vous avez créé sans explication. Vous n'êtes plus écouté, évincé, ignoré", écrit le médecin dans le texte de sa pétition. Au-delà de sa situation personnelle, le cardiologue alerte sur la gestion administrative qui prédomine dans les établissements. "Les administratifs ont tous les pouvoirs ! Nous n'avons plus qu'un rôle subalterne alors que nous soignons les patients et sommes donc en première ligne. Combien rapportons-nous, combien coûtons-nous ? Telle est la première question (…) Codons nous correctement ? Là est la question suivante", dénonce le cardiologue. "Les maltraitants restent le plus souvent en poste voir à Votre poste ! Voilà comment vous vous isolez et revoyez à la baisse vos doléances jusqu'à parfois aller jusqu'au suicide." Dans son texte, le médecin appelle à la révolte. "Battons-nous contre cette omerta ! Ne nous taisons plus et agissons maintenant. En marche vers le respect, le soin, l'éthique, la déontologie. Nous avons signé un serment d'Hippocrate pas d' "hypocrite" Luttons contre cette gouvernance et reprenons, notre place de Médecin, d'infirmier (ère), " d'aide-soignant (te)..." Le texte, adressé au ministère de la santé, a notamment été relayé par l'Association Jean-Louis Mégnien. "Le harcèlement des personnels de santé à l'hôpital public menace à court terme la santé des patients", pointe ainsi le président de ce collectif, le Pr Phlippe Halimi. Invités à laisser un commentaire, certains signataires évoquent leurs situations personnelles. "Je vis cette situation insupportable avec quatre collègues et une secrétaire depuis 2013, et il est temps de mettre fin au pouvoir délégué aux directeurs des hôpitaux", écrit ainsi Victor Fallouh. "Pour être passée par là, un jour, je vous comprends et vous soutiens. Félicitations, brisez l'inertie de chaque vie qui rend tout cela possible", lance aussi Nathalie Guerin, une autre signataire. Lire et signer la pétition
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