"Je faisais un remplacement à la campagne. Le premier samedi soir, la gendarmerie me téléphone et m’annonce un accident de la route avec un mort et me demande de venir à la morgue faire le prélèvement sanguin post-mortem. Comme je ne connais pas la région, je leur demande s'ils ne pourraient pas venir au cabinet pour me guider. Ils acceptent. Un quart d’heure plus tard, entendant du bruit, je sors dans le jardin. Les gendarmes sont là, mais aussi le mort ! Le cercueil sans couvercle est posé sur l’herbe. Deux dames à l’air triste se tiennent à côté. Pensant qu’elles sont de la famille, je leur serre la main avec empathie. Les gendarmes éclairent le défunt et je tente le prélèvement intra-cardiaque. Mais dans l’accident, le défunt a été éjecté de son véhicule, qui lui est retombé dessus. Le cœur écrasé a migré.
Je pique au hasard. Chaque fois qu’une voiture passe, on éteint la lumière Et pour couronner le tout, mon chat saute sur le cadavre et se couche sur sa poitrine. Je pique comme une machine à coudre. Tout à coup, prés du nombril, ma seringue se remplit. Les deux dames, qui sont en fait les employées des pompes funèbres, rentrent le cercueil dans un fourgon et tout le monde s’en va. Je reste un peu sonné. Le surlendemain, le baroque de cette aventure tragi-comique se poursuit : dans le journal, deux avis de décès indiquant des églises différentes et des noms de proches n’ayant rien à voir sont publiés. Il avait une double vie et deux familles qui ne se connaissaient pas ! "
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