Les véhicules des médecins d’une maison de santé vandalisés : "On se demande quelle sera la prochaine étape"
C’est désormais "avec la boule au ventre" que les médecins de la maison de santé La Pyramide ouverte en 2019 à Athis Mons (Essonne), viennent chaque jour travailler. Depuis décembre 2020, leurs véhicules ont en effet été les cibles d’actes de vandalisme et de dégradation à six reprises, alors qu’ils étaient pourtant stationnés sur des places réservées. "La première fois, c’était un samedi. J’ai terminé à 20 heures, raconte le Dr Farouk Slimani au Parisien. C’est en roulant que j’ai entendu un bruit inhabituel. Je suis descendu vérifier d’où cela pouvait venir, mais je n’ai rien vu. Je me suis dit que j’avais dû rouler sur quelque chose. En redémarrant, il y a dû y avoir un coup de vent. Mon toit vitré s’est envolé. C’est là que j’ai compris qu’il avait été brisé." Malgré les plaintes systématiques des soignants, cinq autres épisodes similaires ont eu lieu. "C’était un vendredi soir, j’ai fini vers 21 heures. C’est en claquant la porte côté passager que j’ai entendu un gros boum. La lucarne derrière moi a explosé. J’ai vraiment eu peur, j’ai cru qu’on m’attaquait", raconte Amina Selselet, pédiatre. Quelques jours plus tôt, en mars dernier, c’était le propriétaire d’une entreprise de travaux, sollicité par les médecins, qui avait vu son pare-brise explosé. Dernier épisode en date : le 6 octobre, la vitre arrière de la voiture d’un médecin a été cassée et l’habitacle a été dégradé à l’aide d’un extincteur, laissé sur les sièges blanchis.
Face à ces attaques, les médecins de la structure se sentent en insécurité. "Désormais, lorsque je viens travailler ici, je me gare beaucoup plus loin ou je prends un Uber […] Là, j’ai vraiment le sentiment que nous sommes tous les quatre visés", confie la pédiatre au journal. "On se demande quelle sera la prochaine étape", ajoute un généraliste dont la voiture a été récemment prise pour cible. "Nous avons cherché qui pourrait vouloir s’en prendre à nous, s’interroge le praticien. Mais on a bonne réputation, notre patientèle nous apprécie." Selon le quotidien, un rendez-vous avec la mairie doit avoir lieu cette semaine. "Nous sommes dans un quartier tranquille, il n’y a pas eu de faits similaires ces derniers temps", assure le maire Jean-Jacques Grousseau qui assure vouloir travailler étroitement avec les professionnels de santé afin de trouver une solution pérenne. Par manque de policiers, l’élu indique toutefois qu’une surveillance quotidienne ne peut être envisagée, mais une caméra de vidéoprotection pourrait être installer. Les médecins sont d’ailleurs en attente d’une autorisation d’installation d’un tel dispositif. [avec Le Parisien]
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