“Je pars pour sauver ma peau tant la pression était forte”, confie la généraliste de 42 ans à nos confrères de l’Est Républicain. Après 10 ans d’exercice dans un cabinet libéral de la commune de Bavans (Doubs), la praticienne a fait le choix de s’installer, en janvier prochain, dans une maison médicale située 10 kilomètres plus loin. Une décision prise face à la pression “forte” qu’elle subissait au quotidien.
“Un soir, j’ai été abordée à 22h15 à la sortie du cabinet par un homme. Je venais d’enchaîner 13h30 de travail, j’avais mangé au lance-pierre en trois minutes chrono. Ce monsieur cherchait un créneau d’urgence pour son épouse. À ce moment précis, je me suis dit : ‘où va-t-on ? Vers le burn out ?’”, confie-t-elle.
Mais, à l’annonce de son déménagement, la médecin a reçu une lettre de menaces, anonyme : “Que votre collègue parte à la retraite, passe encore, mais que vous laissiez un village en détresse…”, écrit le corbeau, qui le menace au passage d’un “cercueil” avant de l’insulter et de signer “un patient”.
La généraliste a pourtant promis de continuer à suivre sa patientèle. “Je n’abandonne pas Bavans. J’ai un lien fort avec cette commune où j’exerce depuis dix ans. Je prendrai en charge la patientèle en visite à domicile de ma collègue ainsi que mes patients. Je m’y suis engagée et je tiendrai mes engagements”, assure-t-elle.
[avec l’Est Républicain]
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