fermeture des cabinets

Violences contre les soignants : l'appel à la fermeture des cabinets le 12 mars prend de l'ampleur

Un collectif de médecins, pharmaciens et paramédicaux s'est constitué pour soutenir une mobilisation nationale. 

04/03/2025 Par Chloé Subileau
Violence
fermeture des cabinets

Mi-février, le Dr Saïd Ouichou appelait les médecins libéraux à fermer leur cabinet le 12 mars prochain, à l'occasion de la journée européenne contre la violence dans les soins de santé. Le généraliste, installé à Marseille, réagissait à la peine - qu'il juge "insuffisante" - à laquelle avait été condamné l'agresseur de l'un de ses confrères de région parisienne, quelques jours plus tôt. Très vite, son appel était suivi par Médecins pour demain et l'UFML-S. Aujourd'hui, c'est tout un collectif* qui s'est constitué et appelle à un "mouvement national" le 12 mars.  

Constitué de médecins, de paramédicaux, de pharmaciens et d'autres professionnels de santé, ce "collectif du 12 mars" invite les soignants à se mobiliser massivement et à fermer leur cabinet "dans le respect de la nécessaire permanence des soins", écrit-il dans un communiqué, diffusé lundi 3 mars. Le collectif*, qui comprend notamment SOS Médecins France, la FMF, le SML et le l'Inter Comeli, souhaite également que des rassemblements s'organisent partout en France le 12 mars prochain, avec une action nationale à Paris pour "interpeller les pouvoirs publics". 

Médecin, étudiant en médecine : ferez-vous grève contre la proposition de loi Garot?

Langard Francois

Langard Francois

Oui

Il y a eu des publications sur EGORA de l'effet "domino" :dans un cabinet de groupe le dernier médecin a rester fini par partir n... Lire plus

Pour ces soignants, il nécessaire qu'une "réponse judiciaire adaptée" et "des sanctions exemplaires dissuasives" soient décidées contre les auteurs de violences verbales et physiques à l'encontre de professionnels de santé. Ils demandent également un élargissement du délit d'outrage aux soignants dans l'exercice de leurs fonctions, ainsi que l'application systématique d'une circonstance aggravante "en cas de violences physiques ayant entraîné une ITT de moins de 8 jours". Enfin, le collectif espère une véritable "mobilisation nationale des pouvoirs publics et des parquets généraux, afin de garantir la sécurité des soignants en ville, à l'hôpital, en pharmacie et lors des interventions à domicile", peut-on lire.  

 

*Le collectif comprend l'association Médecins pour demain, le Syndicat de kinésithérapeutes Alizé, le Collectif santé en danger, l'UFML, le SML, SOS Médecins France, la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), la Fédération des médecins de France (FMF), l'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (ONSIL), le Comeli ResIST34, l'Inter Comeli, l'Intercollectif Padhue, le SNDIL Infin'idels, la Fédération des syndicats des pharmaciens de France (FSPF), le syndicat Médecins secteur 3 et le Syndicat national d'union des psychomotriciens (SNUP).  

Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Médecine légale
"On a fait plus de 1400 autopsies" : le récit du légiste français qui a témoigné au procès de Milosevic
19/03/2025
0
Reportage Démographie médicale
"C'est de la vraie médecine générale" : en couple, ils ont quitté les urgences pour ouvrir un cabinet dans une...
19/03/2025
3
Enquête Démographie médicale
Y aura-t-il trop de médecins en France en 2035 ?
09/01/2025
18