Stress post-traumatique lié à la pandémie de Covid : un médecin sur cinq concerné

Publiée dans le JAMA Network Open, l'étude a mesuré une prévalence de TSPT de 18,3% parmi les médecins de 25 pays pendant la pandémie. Un score trois fois plus élevé que dans la population générale. Les femmes et les médecins plus âgés étaient particulièrement touchés par ces symptômes de stress post-traumatique. Sur l'ensemble des spécialités médicales, les médecins généralistes, les urgentistes et les anesthésistes-réanimateurs étaient également plus concernés. 

Les médecins qui se sont retrouvés au front pendant la pandémie se sont inquiétés pour leur propre santé, et pour celle de leurs proches en présence d’un virus dont on ne savait pas grand-chose au début, a expliqué le Dr Manish Sood, néphrologue, titulaire de la Chaire de recherche sur la santé et le bien-être des médecins à l’Université d’Ottawa (Canada) et auteur de l'étude.

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Fabien Bray

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Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus

"Ce n’est peut-être pas la même chose qu’une bombe qui explose et qui fait perdre un membre, mais le sentiment de perte, le sentiment de peur, le sentiment d’atteinte à soi-même se produisent tous à ce moment-là", a ajouté le Dr Sood.

La prévalence de TSPT s’est maintenue au fil du temps, que ce soit entre 2020 et 2021, entre 2021 et 2022, ou même entre 2022 et aujourd’hui. Cela est possiblement attribuable au fait que les symptômes de TSPT peuvent mettre plusieurs mois à émerger, analyse le Dr Sood, qui suppose également que certains médecins ont attendu longtemps avant d’aller chercher de l’aide.

Pour cette analyse, le Dr Sood et ses collègues ont examiné 57 études réalisées dans 25 pays et regroupant presque 30 000 participants. 

[Avec ledevoir.com]