Vaccination : les infirmiers demandent l'extension de leurs compétences
5.586 infirmiers ont participé à l'enquête de l'Ordre national des infirmiers sur la vaccination. La majorité d'entre eux a indiqué avoir une image très positive de la vaccination en général (84.9%). Les infirmiers, en particulier les plus jeunes présentent d'ailleurs une bonne couverture vaccinale pour les 5 vaccinations étudiées (diphtérie tétanos polio, hépatite B, BCG, coqueluche, typhoïde). De même, la couverture vaccinale contre la grippe est en très nette progression (+30%) même si elle reste insuffisante. Entre 2018 et 2019, près de la moitié des infirmiers répondants ont été vaccinés contre ce virus et 8,7% avaient prévu de le faire.
Sans surprise, l'enquête révèle que les infirmiers apparaissent comme des acteurs clés de la vaccination, en particulier antigrippale. 91% vaccinent leur patient, et une majorité des libéraux (57,2%) déclarent tenir une permanence au sein de leur cabinet au cours de la période de vaccination, notamment au sein des territoires ruraux. La majorité d'entre eux estime d'ailleurs avoir été formée sur la vaccination (90.3%), et ce principalement au cours des études (80.8%). Mais seul 1 infirmier sur 2 se sent suffisamment armé pour répondre aux questions des patients vis-à-vis de la vaccination (51.7%). "Il n'existe pas de déserts infirmiers" Ils sont très nombreux à souhaiter une extension de leurs compétences en matière de vaccination (87%) comme le renouvellement des vaccins ou leur suivi. Des différences existent toutefois selon le mode et le lieu d'exercice. Globalement, les hommes semblent plus favorables à une extension de la compétence infirmière (93.6% contre 86.1%). Deux tiers des libéraux se sont prononcés en faveur d'un rôle proactif dans la primovaccination contre la grippe. A l'hôpital, les souhaits varient en fonction du service, en particulier pour le suivi vaccinal des enfants (68.2% dans les services de maternité et pédiatrie). Pour Patrick Chamboredon, président du conseil national de l'Ordre des infirmiers, "il n'existe pas de déserts infirmiers". Il convient donc "de donner aux infirmiers les moyens, réglementaires et financiers, pour appliquer pleinement la politique de santé publique en matière de vaccination sur l'ensemble du territoire". Dans les prochains mois, la commission technique des vaccinations de la Haute autorité de santé rendra un avis sur l'extension des compétences vaccinales des infirmiers et des pharmaciens.
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