Les conséquences tragiques de la panne géante des numéros d’urgence, survenue mercredi 2 juin, s'enchaînent. Après un premier décès répertorié dans le Morbihan, la préfecture de Vendée a annoncé que la mort d’un bébé de 28 mois avait été constatée jeudi 3 juin, dans le département. Le préfet Benoît Brocard a évoqué un "drame", lors d'une conférence de presse.
Selon le directeur de l’ARS Pays-de-la-Loire, un premier appel a été reçu par le Samu jeudi matin, à 8h21 du matin, grâce au numéro de substitution à dix chiffres mis en place par le Gouvernement. Mais avant cela, la mère de l’enfant aurait tenté de joindre “pendant une heure”, “sans succès”, le 18 et le 15. Dans la foulée, à 8h22, les pompiers de la commune ainsi que le SMUR sont partis en direction du domicile de la famille, tandis qu’un médecin régulateur prodiguait des conseils à la mère de l’enfant, qui était en arrêt cardiaque. Une quinzaine de minutes plus tard, à 8h46, le SMUR pédiatrique de Nantes a, à son tour, pris la route. Malheureusement, le décès du jeune enfant a été constaté par le SMUR pédiatrique à 9h25.
Une enquête a été ouverte par l’ARS pour établir les conditions de ce décès. "Il apparaît qu'il y a un doute quant aux conséquences que ce dysfonctionnement aurait pu avoir dans le délai d'appel. C'est ce doute légitime qui nous conduit à demander une enquête administrative", a précisé le préfet de Vendée.
Hier matin, le décès d’un homme de 63 ans habitant dans le Morbihan, souffrant d’une maladie cardiovasculaire, a été recensé par les autorités suite à la défaillance des numéros d’urgence. "Deux autres accidents cardiovasculaires", ayant provoqué des décès, ont eu lieu à la Réunion, mais le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il n’était, pour l’instant, pas possible de déterminer si l’arrivée tardive des secours est imputable à la panne.
[avec LCI]
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