L'anesthésiste Frédéric Péchier, mis en examen pour empoisonnements, finalement interdit d'exercer toute activité médicale
Faut-il interpréter l'interdiction d'exercer "la profession de médecin anesthésiste" émise par le juge des libertés et de la détention à l'encontre du Dr Frédéric Péchier, placé sous contrôle judificiaire, comme une interdiction d'exercer la médecine ou seulement comme une interdiction de pratiquer sa spécialité ? La question donne lieu à une bataille juridique entre le parquet et la défense depuis le début de l'année. Le 11 janvier dernier, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Besançon avait autorisé l'anesthésiste, mis en examen pour 24 cas d'empoisonnements de patients (dont neuf mortels) et soupçonné de 8 autres cas (dont quatre mortels), à exercer la profession de médecin, considérant que l'interdiction ne portait que sur sa spécialité. L'un de ses avocats, Me Randall Schwerdorffer, avait alors salué "une décision très juridique et très humaine", soulignant que son client demeurait "présumé innocent". Mais le procureur de la République de Besançon avait contesté cette décision, sollicitant au contraire un alourdissement du contrôle judiciaire. Etienne Manceaux considérait qu'il n'était "pas un seul instant envisageable" que l'anesthésiste mis en examen "soit autorisé à exercer la profession de médecin". Suite à cette contestation, la défense a reçu du juge chargé d'instruire le dossier "une ordonnance d'interdiction pour le Dr Péchier d'exercer toute activité médicale", a indiqué à l'AFP Me Randall Schwerdorffer, confirmant une information de France Bleu Besançon. "On va faire appel de cette décision devant la chambre de l'instruction" de la Cour d'appel de Besançon, a annoncé l'avocat, dénonçant un "acharnement judiciaire pour empêcher le Dr Frédéric Péchier de retrouver un semblant d'existence". [Avec AFP]
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