"Crise" des urgences : les réquisitions "ne sauraient être une solution", affirme l'Ordre
Réquisitions remises à domicile par la police d'un côté, personnel soignant qui se met en arrêt maladie de l'autre… Démarrée en mars à Saint-Antoine (AP-HP), la grève des urgences s'est nationalisée au fil des semaines et s'est radicalisée ces derniers jours. Alors que le dialogue semble être rompue entre les professionnels des urgences et le Gouvernement, le Cnom appelle "avec gravité" à l'organisation d'une "concertation d'urgence". Si la permanence des soins et la prise en charge des patients doivent primer, "les réquisitions ou l’aggravation des amplitudes horaires de travail des personnels ne sauraient être une solution à la crise majeure que traversent les services d’urgences des hôpitaux", estime l'Ordre. "Une réponse durable" doit être apportée à la "souffrance" des professionnels de santé "face aux conditions de travail actuelles". Urgences saturées : "la médecine libérale n’est pas au rendez-vous", estime Sibeth Ndiaye L'Etat doit "renforcer l'écoute des propositions des praticiens hospitaliers", qui -n'en doute pas l'Ordre- sauront rester "vigilants" quant à l'organisation de la permanence des soins et veilleront à ce que leur mouvement se poursuive "dans le respect de l'intérêt premier des patients". "La crise des services d’urgences est l’un des symptômes les plus aigus de l’extrême difficulté dans laquelle se trouve l’hôpital public", rappelle le Cnom, "prêt à prendre toute sa part dans l’élaboration des décisions ministérielles qui ne sauraient être plus longtemps différées".
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