Deux mois après la divulgation d’un rapport de l’ARS des Vosges qui concluait notamment à une "tenue médiocre des dossiers médicaux", l'absence de visite dans de bonnes conditions par le chirurgien des patients qui ont été opérés, des problèmes de "staff" médical ou encore un manque d'encadrement des internes par un tuteur, le ministre de la Santé s’est rendu ce lundi à l’hôpital de Remiremont.
L’établissement est visé par une douzaine de plaintes déposées par des familles de patients depuis 2022. Au moins sept d’entre elles ont été déposées par des familles de victimes après des décès de patients jugés suspects par leurs proches. "Je suis venu à Remiremont pour dire ma confiance dans l'hôpital public et dans l'hôpital public de Remiremont en particulier", a pourtant assuré le ministre lors d'un point presse à l'issue de sa visite.
L'établissement "a connu de grosses difficultés" mais "le travail qui a été conduit, les travaux qui sont conduits (...) font qu'aujourd'hui on est, notamment dans le service de chirurgie, dans une dynamique de reconstruction, de reprise, et dans une situation où la sécurité et la qualité de la prise en charge des patients est totale", a estimé Aurélien Rousseau, qui s'est entretenu notamment avec plusieurs soignants de différents services. "C'est difficile (...) et on pense évidemment aux personnes" dont un proche est décédé lors d'événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) dans cet hôpital qui compte environ 300 lits, mais "il faut pourtant dans le même temps que ce service reparte, remonte avec une exigence et des professionnels engagés" et "motivés".
"On ne peut pas se passer d'un centre hospitalier à Remiremont, d'une maternité", a-t-il encore insisté, assurant que la fermeture récemment pendant un mois du service de chirurgie orthopédique "n'était pas le prélude à quelque fermeture que ce soit". "On est dans un hôpital solide, inscrit dans son territoire", a-t-il martelé.
Une nouvelle visite de contrôle est prévue début 2024, selon l'ARS.
[avec AFP]
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