"Il y a un risque de dégradation assez forte de la situation financière des hôpitaux", a reconnu la responsable du pôle finances de la FHF, Cécile Chevance, lors d'une conférence de presse mardi 14 mars. Pour l'ensemble des établissements publics, "notre prévision de déficit se situe entre 1 et 1,3 milliard d'euros" pour l'année écoulée, a-t-elle ajouté, soit deux fois plus qu'avant la crise sanitaire du Covid-19.
Un "doublement" lié à "l'effet ciseaux" qui frappe le secteur : d'un côté des dépenses qui s'envolent (prix de l'énergie, de l'alimentation, revalorisations salariales), de l'autre une activité "fluctuante" au gré des vagues épidémiques et encore inférieure de 2% l'an dernier par rapport à 2019. Le signe d'un redémarrage poussif, alors qu'en trois ans, le retard accumulé atteint au moins 3,3 millions de séjours hospitaliers, principalement dans le public.
Même si la "garantie de financement" mise en place dès 2020 par les pouvoirs publics a "joué un rôle d'amortisseur important", les pertes se sont tout de même creusées selon la FHF, qui espère encore limiter les pertes en récupérant les 100 à 200 millions d'euros de crédits non utilisés l'an dernier. La situation risque de se reproduire en 2023, avec une explosion des coûts de l'énergie de 130% en moyenne pour les hôpitaux publics et toujours des "difficultés en termes de recettes", a encore indiqué Cécile Chevance.
[avec AFP]
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