Nantes : du cannabis et des drogues dures vendues par des dealers dans l'hôpital
Au CHU de Nantes, des dealers viendraient vendre des stupéfiants aux patients depuis des années à l'intérieur même de l'hôpital. Un syndicat dénonce ces trafics et craint pour la sécurité du personnel et des patients.
"Cela fait des années que cela dure et tout le monde se renvoie la balle, cela suffit," s'agace Dominique Delahay de la CFDT au CHU de Nantes. Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire s'est tenu au CHU de Nantes au sujet d'un trafic de stupéfiants à l'intérieur même de l'hôpital Saint-Jacques.
"Ça se passe dans les allées où les patients se promènent"
La CFDT du CHU de Nantes dénonce en effet l’existence d'un trafic de drogues se tenant à l'intérieur même de l'établissements. Des personnes extérieures viendraient vendre des stupéfiants aux malades, assure le syndicat qui s'inquiète pour la sécurité des patients ainsi que du personnel. "Des gens venus de l’extérieur s’introduisent dans l’enceinte et vendent des produits aux patients, adultes ou adolescents, notamment ceux traités pour des problèmes d’addiction. Ça se passe dans les allées où les patients se promènent. C’est surtout du cannabis mais il y a aussi des drogues dures qui s’écoulent", rapporte Dominique Delahaye. "Les agents, en particulier les infirmières, craignent pour leur sécurité, poursuit le syndicaliste. Ces trafics posent évidemment aussi un problème médical pour les malades concernés."
"Cela commence à devenir très inquiétant."
"C’est urgent, se désole une infirmière auprès de Ouest-France. On sait aussi que des patients vendent du Subutex ou des neuroleptiques à des gens de l’extérieur, qui peuvent être d’ailleurs des anciens patients qui reviennent. 30 à 40 € le cacheton." "Cela commence à devenir très inquiétant. Ce n'est pas le rôle du personnel de faire la police", ajoute Dominique Delahay de la CFDT. La direction du CHU confirme la "présence de drogues" et affirme que la sécurisation du site de Saint-Jacques représente un "enjeu important" dans la mesure où il accueille des "populations vulnérables sur le plan psychologique". Elle explique agir tout au long de l’année en signalant aux autorités les situations sensibles, en interdisant de séjour un usager au comportement inadapté, en organisant des patrouilles régulières en lien avec son service sécurité-sûreté et les forces de l’ordre, ou en formant les professionnels. Une "convention sécurité" est également en cours de signature entre la police, la justice, la préfecture et le CHU. [Avec Francebleu.fr et 20minutes.fr]
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