En 2018, la médecin anesthésiste qui effectuait des remplacements à l’hôpital de Lavaur (Tarn), prend en charge une patiente octogénaire, admise aux urgences le 12 décembre. “Le lendemain, après une nuit difficile durant laquelle ses proches étaient restés à ses côtés, l’anesthésiste a décidé de mettre un terme à ses souffrances” en lui faisant administrer une dose létale de curare, rapporte La Dépêche du midi.
Quelques jours plus tard, la praticienne, aujourd’hui âgée de 73 ans, téléphone au directeur de l’établissement pour lui faire part de son geste et reconnaître sa culpabilité. D’abord placée en garde à vue, elle est ensuite mise en examen pour homicide volontaire et reste libre, sous contrôle judiciaire. L’infirmière, qui a procédé à l’injection, a été entendue par la police sous le statut de témoin assisté.
Le quotidien local précise que la famille de l’octogénaire décédée ne s’est “jamais prononcée publiquement” sur cette affaire. Sa fille a simplement indiqué qu’ils avaient demandé à l’anesthésiste de “l’accompagner dans la mort”. De son côté, le président du conseil de surveillance de l’hôpital, également maire de la commune, a affirmé que le “processus de la loi Claeys-Leonetti n’a pas été respecté”. “Ni les médecins, ni la famille n’ont été associés à la décision”, a-t-il déclaré à La Dépêche du midi.
La famille ne s’est pas constituée partie civile. Le procès s’ouvrira le 21 décembre prochain, à Albi.
[avec la Dépêche du midi]
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