La grippe était en fait une méningite : deux médecins condamnées après le décès d'un adolescent
12 mois de prison avec sursis. C’est la peine dont ont écopé deux médecins strasbourgeoises pour avoir mal jugé de l’état d’un patient aux urgences, huit ans plus tôt. Le jeune homme était décédé le lendemain de son passage à l’hôpital.
Les faits se sont déroulés le 3 février 2015, racontent Les Dernières nouvelles d’Alsace. Un adolescent de 17 ans vient consulter aux urgences pédiatriques de l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg. Il se plaignait depuis 3 semaines de forts maux de tête, voyait flou, avait des faiblesses dans les membres et la nuque raide.
L’externe, après avoir pratiqué un premier examen, note un symptôme méningé, rapporte le quotidien local. L’interne en 7e année, présente dans le service depuis deux jours et dont c’est la première garde, estime que c’est une grippe. Le patient est renvoyé chez lui, avec une ordonnance de paracétamol. Il sera foudroyé le lendemain, chez lui, par une méningite purulente.
Au cœur du procès, une question : à qui la faute ? À l’interne – aujourd’hui généraliste – ou au médecin senior de garde ? Les deux praticiennes mises en cause ont confronté leurs versions. La première a affirmé avoir parlé de méningite à sa senior. Cette dernière, qui était alors prise par deux interventions "code rouge", jure que ce n’est pas le cas. Si le procureur avait requis une peine plus lourde pour la médecin senior, considérant qu'elle avait "apporté une confiance excessive à son interne" et n'avait pas "posé les questions nécessaires", le tribunal les a finalement condamnées de façon égale. Leurs avocats ont annoncé leur intention de faire appel.
[Avec les DNA]
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