Un médecin du CH de Mont-de-Marsan (Landes) comparaissant mardi devant le tribunal correctionnel pour avoir photographié des patientes à leur insu au bloc ou en salle de réveil. En burn out, il s'est "réfugié dans la beauté des femmes".
Plus de 600 clichés de patientes, tous pris au bloc ou en salle de réveil, ont été découverts sur l'ordinateur et le portable de ce médecin anesthésiste. Quinze d'entre eux posent problème : les patientes, dont certaines étaient mineures, ont été photographiées sans leur consentement dans des moments de grande intimité ou de souffrance (accouchements, interventions…). A l'audience, mardi, les huit victimes ont témoigné de leur écœurement. Quatre ans après avoir été admise pour une suspicion de méningite, à l'âge de 17 ans, une jeune femme a ainsi appris par la police qu'elle avait été prise en photo en train de subir une ponction lombaire. Sous le choc, elle arrête sa formation d'infirmière, dégoûtée par le milieu hospitalier. "Perte de confiance, écœurement, totale incompréhension font désormais partie de son quotidien", a souligné son avocate à la barre. Devant l'expert psychiatrique, le médecin a évoqué "un burn out évoluant à bas bruit". "Je me suis réfugiée dans la beauté des femmes", a-t-il expliqué. "Les photos, je les garde, je les classe et parfois je les oublie." Son avocat a plaidé la relaxe, jouant sur la qualification pénale des faits et mettant en avant la notion de lieu privé pour l'hôpital public. Le jugement a été mis en délibéré au 16 octobre. [avec Sudouest.fr]
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