Un important réseau de trafic de documents d'identités volés vient d'être mis à jour par les policiers de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest), qui ont interpellé lundi 22 juillet huit personnes, dont six en région parisienne. Les passeports et cartes d'identité étaient subtilisés par des pickpockets officiant à Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. Avant d'être revendus, les papiers volés étaient entreposés "en quantité industrielle" dans les locaux de Lariboisière (AP-HP), précise Ouest-France. La perquisition a permis de retrouver plus de 130 documents dans les sous-sols de l'hôpital, situés à deux pas de la station Barbès et qualifiés de "faciles d'accès" par les enquêteurs. Les policiers ont retrouvé la trace de 500 documents volés mais estiment à quatre fois plus le nombre de papiers d'identités ayant ainsi transité. Le réseau était dirigé par un Algérien de 41 ans, depuis sa cellule en région parisienne. Les papiers étaient achetés entre 20 et 50 euros aux pickpockets, puis entreposés et revendus à des migrants en Grèce et en Turquie. D'après Le Parisien, le prix de tels documents peut atteindre plusieurs milliers d'euros à la revente. Sur les huit personnes interpellées, six ont été écrouées – un faussaire niçois et sa femme ont seulement été placés sous contrôle judiciaire. [Avec Le Parisien et Ouest-France]
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