Le tribunal de grande instance de Tours a demandé le retrait de 13 compteurs Linky pour des raisons médicales, a appris mardi l'AFP auprès du greffe. Le TGI, saisi de 121 demandes en référé d'habitants de la région Centre, en a rejeté 108 mais a donné raison aux 13 autres. L'un des dossiers concernait un enfant de 7 ans résidant à Tours. Dans son cas, le tribunal a considéré que "l'état de fatigue chronique" et "les difficultés de sommeil", justifiées par un certificat médical, "pouvaient être en rapport avec le compteur Linky". Il a ordonné le retrait du compteur et la livraison d'électricité "exempte de courant porteur de ligne". Le CPL, utilisé pour mesurer en continu la consommation électrique, produit des émissions électromagnétiques de très faible intensité, que les personnes se déclarant électrosensibles considèrent comme responsables de leurs maux. La société en charge du déploiement des compteurs Linky, Enedis, a affirmé à l'AFP rester "convaincue de l'innocuité des compteurs" et annoncé son intention de faire appel de la décision. Un syndrome encore mystérieux Les raisons juridique et scientifique ne coïncident pas toujours. S'il suffit à un juge de mettre à jour un faisceau d'indices convergents pour envisager un lien de cause à effet, la caractérisation physique et médicale de l'électrohypersensibilité se heurte à une impasse. Dans un rapport salué, l'Anses avait conclu en 2018 qu'aucun lien de causalité entre les ondes électromagnétiques et le syndrome n'avait été mis en évidence par les études, tout en appelant à reconnaître et prendre en charge la souffrance des personnes se disant électrohypersensibles. Dans un autre rapport de 2017, l'Anses se prononçait sur le cas précis des "compteurs communicants" (dont Linky) : pour l'agence, il n'existe "pas d'effets sanitaires avérés" dans les gammes de fréquence mesurées. "Compte tenu des faibles niveaux d’exposition engendrés par les compteurs et concentrateurs, il est peu vraisemblable que ces appareils représentent un risque pour la santé", conclut-elle, précisant toutefois qu'il n'existe "pratiquement aucune littérature scientifique" traitant d'éventuels effets sanitaires à long terme. [Avec AFP]
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