Elle avait été placée en garde à vue en juillet dernier. Lundi 11 mars, une médecin nucléariste de 43 ans, accusée d'avoir supprimé plusieurs milliers de fichiers sensibles d'un serveur de l'hôpital Bicêtre (AP-HP), a été condamnée à trois mois de prison avec sursis. Le tribunal de Créteil l'a déclarée coupable de suppression frauduleuse de données à caractère personnel et médical.
Cette affaire débute en juin 2022, quand la mise en cause est embauchée dans le service de médecine nucléaire de l'hôpital Bicêtre. La professeure ne signera son contrat à durée déterminée qu'après plusieurs mois de travail, souligne Le Parisien. Alors que alors que la fiche de poste indique que "c'était un CDI" selon elle.
Des fichiers "très confidentiels et très spécifiques"
Dès les premiers jours suivant son arrivée, "une ambiance conflictuelle" s'installe entre la médecin et son chef de service, poursuit le quotidien. "Il a tenu des propos discriminatoires comme 'Pauvre africaine, pourquoi tu la ramènes ?' Il a eu des gestes déplacés et m’a ensuite menacée", raconte la prévenue, qui n’a pas engagé de poursuites judiciaires.
Dans ce contexte, cette dernière aurait décidé de se venger. Fin décembre 2022, à la veille de la fin de son contrat, les identifiants professionnels de la médecin ont été utilisés pour accéder à un répertoire de données et supprimer plus de 4 500 fichiers "très confidentiels et très spécifiques", assure l'AP-HP. La prévenue affirme, elle, ne pas avoir "mis un pied à l'hôpital" ce jour-là. Malgré tout, les enquêteurs ont estimé qu'elle était la seule à avoir été connectée lors du créneau de suppression des données. Son téléphone portable a également borné en début et en fin d'après-midi aux alentours de l'hôpital.
S'estimant victime d'un préjudice moral, et d'un autre matériel, l'AP-HP a obtenu un total de 1 850 euros.
[avec Le Parisien]
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