Soupçonné de surirradiation sur 13 patients, un radiothérapeute jugé pour homicide involontaire

04/12/2019 Par Marion Jort
Faits divers / Justice
Un médecin est soupçonné d’avoir pratiqué des séances de radiothérapie non-justifiées sur 13 patients entre 2008 et 2009 dans une clinique située près d’Orléans. Un de ses patients est décédé. 

  Plus de dix ans après les faits, un médecin va être jugé en mai prochain par le tribunal correctionnel d'Orléans. Il est soupçonné d’avoir exposé 13 patients à des surirradiations entre 2008 et 2009 en pratiquant des séances de radiothérapies injustifiées dans une clinique près d’Orléans. Des séances à la fois trop nombreuses et sur des zones trop importantes, relate France Bleu Orléans.  Après le décès de l’un de ses patients, soigné pour un cancer de la prostate, le médecin - qui exerce aujourd'hui dans l’Allier - est poursuivi pour homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui. Le patient aujourd’hui décédé a subi 32 séances de radiothérapies à l’été 2008 et avait déjà été soigné pour un cancer du côlon en 2000. Il était âgé de 74 ans. Les experts mandatés estiment aujourd’hui que seules 8 séances auraient été nécessaires dans son cas. La zone de traitement est également remise en question : l’ensemble du pelvis a été traité et non pas uniquement la prostate. Le septuagénaire est décédé en décembre 2013 après avoir eu les intestins brûlés. Il pesait 40 kg et mesurait 1m85.  Très affectée, sa veuve témoigne auprès de la radio locale. “Pourquoi le Dr lui a-t-il fait des rayons ailleurs qu'à la prostate, et avec autant de séances ? Je n'arrive pas à comprendre. Est-ce que c'est pour des raisons financières, parce qu'il a bien dû être payé pour ces séances ? En tout cas, ce sont bien ces rayons-là qui ont fait à mon mari des abcès partout sur le ventre, c'était atroce... Je peux vous dire que c'était l'horreur, je faisais les pansements, je retenais mes larmes et je ne baissais jamais les bras, mais c'était atroce de le voir souffrir comme ça.” Le médecin conteste les faits et explique que les “connaissances en matière de radiothérapie ont considérablement évolué et qu'à l'époque les recommandations sur les doses et les champs d'irradiation n'étaient pas aussi précises qu'actuellement pour un cancer de la prostate”, cite France Bleu.  [avec France Bleu]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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