Un médecin condamné pour avoir agressé et harcelé sexuellement ses stagiaires

19/12/2022 Par Mathilde Gendron
Faits divers / Justice
Un médecin a été accusé d’agression et de harcèlement sur six de ses stagiaires. Il a comparu pendant cinq heures au tribunal correctionnel de Besançon le 14 décembre. Le praticien a finalement été condamné à un an de prison avec sursis, ainsi qu’à une obligation de soin et une participation à un stage de sensibilisation aux violences faites aux femmes. 

 

Entre 2015 et 2020, six femmes se sont plaintes d’avoir été agressées ou harcelées sexuellement par un médecin, leur maître de stage à l’époque. Dans leurs dépositions, elles ont évoqué des comportements inappropriés, comme des mains baladeuses, des demandes répétées de "câlins", des tentatives de bisous sur la bouche... L’université où elles étudiaient avait déposé plusieurs signalements à l’encontre de ce médecin.  

Appelé à comparaître, le 14 décembre dernier, devant le tribunal correctionnel de Besançon, le médecin a contesté "une grande majorité de tout ça." "Je suis Méditerrannéen, je touche facilement les gens, je suis chaleureux. Je ne suis pas prof parce que ce n’est pas mon métier, j’essayais juste d’instaurer un truc familial. Avec le recul, je peux reconnaître une certaine légèreté dans mes actions, mais j’aurais aimé qu’on me le dise", a-t-il expliqué à la barre. 

Une des plaignantes a rapporté dans sa déposition que le médecin lui aurait dit : "Je couche avec une externe sur deux, je n’ai pas couché avec la dernière, ça tombe sur toi !" Il a tenu à se justifier : "C’est le genre de blague qu’il est possible que je fasse avec les collègues, les externes, les secrétaires." Son avocat a évoqué un "problème de tact", une "absence de filtre". "Il a trompé sa femme, mais il n’a rien d’un délinquant sexuel", a-t-il poursuivi. 

Le tribunal l’a finalement condamné à un an de prison avec sursis. Il a l’obligation de se soumettre à des soins et de participer à un stage de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Le juge a également ordonné l’inscription du médecin au Fijais (fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes). 

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