LCI, CNEWS, BFMTV… Depuis l’apparition du Sars-CoV-2 sur notre sol, début 2020, les consultants santé sont devenus presqu’omniprésents sur les plateaux télé. Alors que le virus était encore inconnu, certains ont tenté de rassurer, d’autres d’alerter la population face au danger d’une épidémie. Deux ans après, des praticiens, qui jusqu’alors étaient inconnus du grand public, apparaissent plusieurs fois par semaine, voire par jour, sur nos écrans. C’est le cas du Dr Martin Blachier, épidémiologiste et spécialiste en santé publique, qui s’est attiré les foudres de ses pairs en foulant les plateaux télé. On lui reprochera son "arrogance", son "égocentrisme". Certains le qualifient de "héros des antivax". Dans un livre paru ce jeudi, Méga gâchis - Histoire secrète de la pandémie, le "médecin sans patient" revient sur de sa "petite notoriété", dont il découvrira rapidement "la face sombre". Le médecin aux plus de 1200 passages télé fera l’objet de critiques, de menaces, et sera même victime d’une agression physique.
Il revient également sur ce qui l’a poussé à s’afficher sur nos écrans. Avec son confrère, Henri Leleu, Martin Blachier a fondé il y a dix ans une entreprise de modélisation. Le 12 mars 2020, à l’issue de l’allocution du Président Macron qui instaure un confinement national pour lutter contre ce virus inconnu venu de Chine, le trentenaire s’empresse de trouver un moyen d’apporter "sa pierre au rempart". Il veut "contribuer autant que possible à comprendre la pandémie qui s’annonce, à prévoir son évolution, anticiper ses soubresauts et ses conséquences", assure-t-il. Rapidement, ils proposent "gratuitement" aux autorités sanitaires françaises un outil de modélisation qu’ils viennent d’élaborer. Mais ils se retrouveront face à un "véritable mur du silence", raconte Martin Blachier dans son livre de 192 pages, dans lequel il dénonce des "institutions toutes-puissantes qui fonctionnement en circuit fermé" et qui "font peur aux jeunes talents de notre science et de notre médecine". Convaincu de "l’excellence" de leur modèle, le jeune médecin décide de s’"affranchir de la 'technostructure santé’" et de toquer à la porte des médias…
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus