Lancée depuis la fin de l’année dernière, la campagne de vaccination contre le Covid suscite nombre de questions chez les professionnels de santé, mais aussi chez les patients. Majoritairement contre en 2020, les Français sont désormais 56% à souhaiter recevoir les injections pour se protéger du virus, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et Franceinfo.
A l’heure actuelle, seuls les centres de vaccination, et bientôt les pharmacies, peuvent vacciner contre le Covid. Pour la médecine de ville, il faudra encore attendre les vaccins moins contraignants en termes de logistique. Mais cela n’empêche pas les patients des professionnels de santé libéraux de s’interroger. Le syndicat ReAGJIR, représentatif des jeunes généralistes installés et remplaçants, a ainsi recensé les trois questions qui reviennent le plus souvent en consultation.
3. "Mais vous pensez que pour moi c’est utile ?"
A la troisième place du podium se classent les questions concernant le public cible de la vaccination. “Mes enfants m’ont dit de le faire, moi je ne sais pas trop, vous en pensez quoi ? Mais moi je suis jeune, et j’ai déjà eu la Covid, pourquoi je me ferais vacciner ?”, cite ainsi ReAGJIR. “Une partie des personnes âgées ne sait plus trop à qui se fier pour prendre une décision et se retrouve souvent poussée par leurs enfants à franchir le cap. Ceux qui présentent des facteurs de risque hésitent aussi. Mais on remarque...
globalement une adhésion croissante au vaccin”, explique le Dr Laure Dominjon, présidente du syndicat, tout en précisant que les jeunes se sentent moins concernés par la vaccination, car moins à risque de formes graves.
2. "C’est vrai cette idée que le vaccin modifie notre ADN ?"
Deuxième question la plus fréquente lors des consultations, celle qui concerne le vaccin à ARN messager en lui-même et le manque de recul sur les données scientifiques le concernant. “Je trouve qu’on n’a pas assez de recul”, estiment bien souvent les patients. Mais pour Laure Dominjon, il n’y a pas d'inquiétude à avoir : les effets indésirables à court terme sont les mêmes que ceux de nombreux vaccins (rougeur ou douleur au point d’injection, courbatures, maux de tête, fièvre...), à moyen et long terme ils sont rarissimes ou temporaires, explique le syndicat dans un communiqué.
1. "Et vous docteur vous en pensez quoi ?"
Dans cette période d’incertitude sanitaire, les patients sont souvent preneurs de l’avis de leur médecin “que ce soit au sujet du vaccin ou sur tout autre sujets touchant à leur santé”, précise ReAGJIR. Une étude du Collège de la médecine générale publiée début février indiquait que 85% des médecins généralistes étaient prêts à réaliser des injections dans leurs cabinets et même que 98% souhaitaient proposer les injections à leurs patients. 94% des praticiens interrogés assuraient par ailleurs se sentir à l’aise pour leur parler de la vaccination anti-Covid à leurs patients.
La question bonus : "Quand est-ce que je pourrais me faire vacciner, docteur ?"
“Si seulement on pouvait y répondre”, ironise ReAGJIR dans son communiqué. A l’heure actuelle, seules les personnes en Ephad, celles âgées de 75 ans et plus vivant à domicile et les personnes à “haut risque de formes sévères” peuvent se faire vacciner.
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