Les députés ont suivi l'avis d'Agnès Buzyn et ont refusé de taxer les bonbons au goût alcool, comme le proposait un amendement du Sénat.
Il y a quelques jours, les sénateurs avaient voté un amendement au PLFSS introduisant une taxe sur les produits alimentaires faisant référence à l’alcool. Dans leur viseur, les bonbons goût mojito ou spritz qui ont fait polémique au cours de l'été. Mais le texte a été finalement rejeté par les députés ce mardi, suivant l'avis d'Agnès Buzyn qui s'est prononcée contre. Pourtant, lors des débats à l'Assemblée, la ministre s'y disait favorable. "L’amendement n’est pas passé car il aurait conduit à taxer davantage des produits qui font référence à l’alcool -comme de la glace "saveur rhum"- que l’alcool lui-même comme du rhum, précise le ministère. On n’abandonne pas l’idée, on va la retravailler peut-être dans le cadre d’une proposition de loi. On pourra même aller plus loin, jusqu’à l’interdiction de ces produits". De son côté, Bernard Jomier, sénateur et médecin à l’origine de cette proposition se dit très "déçu". D’autant que son deuxième amendement sur la taxation du vin aromatisé, adopté par le Sénat, a aussi été rejeté : rosé pamplemousse, griotte, mousseux à la framboise, blanc poire… Des saveurs fruitées, un packaging coloré, de quoi séduire les ados. "L’argument des députés est de dire qu’on risquait aussi de taxer le vin sucré comme le Sauternes ! C’est totalement de mauvaise foi, s’indigne Bernard Jomier. Il vise à décrédibiliser l’amendement. On voit là l’influence des alcooliers. C’est irresponsable de la part des députés et très triste." Le professeur Amine Benyamina, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, pointe du doigt les industriels : "Les députés ont voté sous l’influence direct des lobbys qui veillent au grain. En matière de santé publique, c’est un message déplorable. On touche le fond". [Avec Leparisien.fr]
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