Ce psychostimulant utilisé dans le traitement du TDAH de l'enfant fait fureur chez les étudiants, à l'approche des examens.
Cette pilule rendrait plus intelligent, en quelques heures seulement. Très répandue aux Etats-Unis, ce psychostimulant apparenté aux amphétamines est utilisé dans le traitement du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) chez l'enfant. Mais en France, la prescription initiale doit être initiée par un médecin hospitalier spécialisé en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie. Malgré cela, sa consommation est en constante augmentation, rapporte Le Figaro. Selon l’état des lieux à paraître en mai 2017 par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), entre 2008 et 2014, le nombre total d’utilisateurs de la Ritaline a augmenté d’environ 4 000 patients par an, passant de 40 876 en 2012 à 48 895 en 2014, soit une augmentation de l’ordre de 20%. En période d'examens, la ritaline serait très appréciée des étudiants, notamment en médecine. Selon une étude de l’Inserm en 2016 réalisée auprès de 1718 étudiants en médecine, un tiers d’entre eux prennent des psycho-stumulants, dont 1,5 % se dopent à la Ritaline. "Contrairement aux amphétamines, le méthylphénidate (composant de la Ritaline) n’entraîne pas de dépendance", souligne Bruno Perrouty, secrétaire général du Syndicat national des neurologues, qui en a prescrit à plus de 3000 enfants en quinze ans. Pour l’ANSM, "la balance bénéfice/risque est jugée positive" lorsque le médicament "est utilisé sur la base d’un diagnostic bien établi et dans le respect des conditions d’utilisation". Ce qui n'est souvent pas le cas chez les étudiants. "Il y a deux cas où le produit est absolument prohibé: les malformations cardiaques et la dépression", prévient le docteur Perrouty. Max, 23 ans, l’a appris à ses dépens. Quelques semaines avant son bac en 2013, le jeune Rémois commence à se servir dans l’infirmerie familiale (ses frères étaient sous traitement). "En un trimestre, j’ai gagné trois points de moyenne générale", raconte-t-il. Mais quelques jours avant le bac, le lycéen, qui avait une malformation cardiaque non détectée, enchaîne deux AVC. Il lui a fallu trois mois de rééducation pour retrouver l’usage du côté droit de son corps. [avec lefigaro.fr]
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