Selon le Canard enchaîné, Matignon aurait imposé à Agnès Buzyn de raboter 7 milliards d'aides sociales sur deux ans dès 2021. Mais le gouvernement et la ministre de la Santé nient en bloc.
C'est bien parole contre parole, tant le chiffre de 7 milliards d'euros d'économies à réaliser en deux ans d'ici 2021, contraste avec les récentes déclarations du gouvernement, qui n’a attribué aucun objectif budgétaire à sa future réforme des aides à l’emploi. Selon le Canard enchaîné, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, se serait vu priée par Matignon de dégager 7 milliards d’euros d’économies sur deux ans, à partir de 2021, sur les aides sociales. "Somme non négociable", ajoute le Canard, selon lequel Buzyn a d’abord refusé, en vain, de s’engager sur un tel montant, rapporte liberation.fr L’équipe du Premier ministre s’est empressée, mardi, de démentir : "Ni Matignon ni Bercy n’ont demandé de coupes budgétaires au ministère de la Santé, qui n’a donc pas eu à dire non à quelque chose qui n’existe pas. Nos transformations ne mettent jamais la logique budgétaire en préalable." Même démenti d’Agnès Buzyn, mercredi sur RTL : "Personne ne m’a demandé de trouver 7 milliards d’euros. Il n’est pas question de faire des économies sur les plus vulnérables". Mais la ministre a laissé la porte ouverte pour "arrêter de financer ce qui ne fonctionne pas". Interrogé sur France inter, ce jeudi matin, Benjamin Griveau, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre et Porte-parole du gouvernement, a de nouveau réfuté l'intention du gouvernement de tailler dans les aides sociales, avançant que ces dernières étaient budgétées jusqu'en 2020, tels l'augmentation du minimum vieillesse ou de l'allocation aux adultes handicapés. Mais pour la suite ? Mystère.
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