Il y avait eu ces quelques larmes, au moment de donner les clés de son ministère à Agnès Buzyn en mai 2018. Et puis elle s'était fait discrète. Marisol Touraine, qui était parvenue à tenir cinq ans à son poste tout en provoquant une manifestation de médecin qualifiée d'historique par son ampleur, a repris ses anciennes fonctions au Conseil d'Etat.
Dans un récent portrait que Les Echos consacrent à la ministre de la Santé, Marisol Touraine refait une apparition. Alors que certains suggèrent qu'Agnès Buzyn n'a pas été désignée tête de liste pour les européennes en raison d'un caractère trop lisse, Marisol Touraine abonde. "Elle ne fait pas de vagues. D'ailleurs, quand elle présidait l'Institut national du cancer puis la Haute Autorité de Santé, elle n'a pas bataillé face à moi. Sur le fond, elle n'en avait pas besoin. Mais je crois qu'elle n'en avait pas non plus l'envie", analyse Marisol Touraine.
Mais Agnès Buzyn assure avoir musclé son jeu depuis cette époque. "Puisque des réformes non polémiques tiennent moins d'une journée dans les médias, peut-être la loi sur la dépendance devra-t-elle comporter des mesures qui suscitent le débat", avance aujourd'hui la ministre. "En deux ans, je me suis beaucoup armée, et j'ai pris du recul", assure celle qui aurait pu entrer en politique plus tôt. En effet, selon Les Echos, François Hollande aurait songé à nommer une ministre déléguée à la Santé sous la tutelle de Marisol Touraine. Et il aurait alors sondé Agnès Buzyn. Son mari, Yves Lévy, avait rédigé plusieurs notes pour la campagne présidentielle de François Hollande. Mais la proposition ne s'est jamais concrétisée. Lire l'intégralité du portrait dans Les Echos
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