Face à la "situation préoccupante" dans les Ehpad et afin d'éviter l'hécatombe survenue lors de la première vague, la ministre déléguée à l'Autonomie a annoncé la mise en place de tests hebdomadaire pour le personnel, à partir de la semaine prochaine. Près de 1600 Ehpad sont actuellement touchés par plusieurs cas Covid, soit "plus d'un Ehpad sur 5", a indiqué jeudi soir, lors de la conférence de presse hebdomadaire du ministère de la Santé, la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon. Au cours de la dernière semaine, 163 décès de résidents par jour ont été déplorés. Même si "les professionnels sont mieux armés", "ce que nous voulons éviter impérativement, c'est de retrouver les chiffres de la première vague. Un Ehpad sur deux avait été touché au niveau national, et la quasi-totalité des établissements franciliens", a insisté la ministre, rappelant les actions mises en place : astreinte téléphonique de médecins spécialisés, intervention "facilitée" de libéraux, de la HAD, d'équipes mobiles d'hygiène et de gériatrie, renforts d'étudiants en santé volontaires, de personnes inscrites sur renfort-covid.fr, et grande campagne de recrutement menée par Pôle emploi. Le Gouvernement souhaite également mobiliser des jeunes dans le cadre du service civique.
Brigitte Bourguignon a par ailleurs annoncé la diffusion d'une nouvelle recommandation, consistant à tester le personnel d'Ehpad chaque semaine, à compter de la semaine prochaine, grâce aux tests antigéniques. Objectif : "réagir le plus vite possible afin de repérer un éventuel cluster". Pour amorcer la pompe, l'Etat va livrer 1.6 million de tests aux établissements, qui devront ensuite s'approvisionner seuls. Alors que les visites de proches ont été maintenues pour "protéger sans isoler", la ministre a également annoncé la mise en place d'un "autoquestionnaire" qui "devra être rempli par les proches avant leur entrée dans l'établissement afin d'évaluer eux-mêmes leur risque de faire entrer le virus dans l'établissement". Les visiteurs seront également incités (pas d'obligation) à réaliser un test RT-PCR 72 heures avant leur visite, ou à défaut un test antigénique dans la journée.
Une campagne de dépistages massifs par tests antigéniques va débuter lundi 23 novembre dans une trentaine de lycées franciliens, avec le soutien des équipes de l'AP-HP, ont annoncé la région et l'ARS dans un communiqué du 20 novembre. Seront testés les personnels et les "élèves volontaires".
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