Don de plasma : des lanceurs d'alerte portent plainte pour mise en danger de la vie d'autrui
Selon les trois lanceurs d'alerte à l'origine de la plainte, les donneurs de plasma risquent d'être exposés à des composants cancérogènes ou mutagènes contenuq dans les appareils de la société Haemonetics. Les plaignant assurent que le problème vient des pratiques de Haemonetics, qui a présenté comme neuves des pièces détachées usagées. Entre autres effets de l'usure, des joints sur ces appareils auraient libéré dans le sang ou le plasma des micro ou nanoparticules de composants cancérogènes ou mutagènes.
"On a vraiment le droit d'être inquiet. Ces appareils maximisent la libération de particules (...) de composés extrêmement toxiques", a affirmé Alexandre Berthelot, ancien directeur commercial en France de Haemonetics. Cet ancien dirigeant a démissionné en avril 2015, après un conflit avec ses supérieurs sur les pratiques de l'industriel. "On prend de vieilles machines, on les envoie aux États-Unis, on les désosse, on récupère des pièces détachées où on fait du cosmétique, et on les renvoie comme des neuves", a-t-il dénoncé. "On nous a expliqué que c'était vrai qu'il y avait un problème avec Haemonetics, mais que c'était un si gros acteur que si la France le lâchait, ça pouvait déstabiliser le marché mondial du plasma", a ajouté un autre plaignant. La plainte vise l'Établissement français du sang, l'agence de sécurité sanitaire ANSM, et tout co-auteur des faits. L'ANSM avait constitué en 2017 un comité d'experts (Comité scientifique spécialisé temporaire, CSST), qui avait trouvé dans ses analyses des composants dangereux pour la santé. "A ce stade, il n'existe pas de risque avéré pour les donneurs de plasma et de plaquettes prélevés par un dispositif d'aphérèse en France, ni pour les patients qui reçoivent ces produits ou les professionnels qui manipulent les machines", ont assuré la Direction générale de la santé (DGS), l'ANSM et l'EFS dans un communiqué commun. [Avec AFP]
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