Toutes les instances ordinales, associatives ou syndicales pressent les pharmaciens d'officine de se mobiliser pour démarrer les bilans partagés de médication, auprès des personnes âgées d'au moins de 65 ans. Ces bilans sont issus de l'avenant 12 à la convention pharmaceutique de mars 2018, mais leur réalisation est très loin des objectifs fixés entre la profession et l'assurance maladie de 20 bilans par an et par pharmacien.
Le bilan de médication a été mis en place conventionnellement entre les organisations syndicales de pharmaciens et la CNAM. Ils ont le but de lutter contre la iatrogénie ou le mésusage des médicaments par les personnes âgées d'au moins 65 ans et inscrites à une ALD au moins. Ou les personnes âgées d'au moins 75 ans et consommant 5 molécules au moins, pour une durée minimale de 6 mois. Ces bilans participent également à l'évolution du modèle économique de l'officine, dans la lignée du suivi de patients sous AVK ou des personnes asthmatiques. Là aussi, un "échec ou semi échec", selon l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France. De fait, le bilan suivi par la CNAM n'est pas en ligne avec les objectifs fixé de 20 bilans par an et par officine. Et l'Ordre des pharmaciens (section A), les syndicats, les groupements, l'association de pharmacie rurale (APR) et l'association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) pressent les officinaux de s'investir dans "un élément de croissance à prendre en compte". Ils leur demandent de plus, d'assumer leur part dans cette mission de santé publique et ses conséquences : diminution des coûts liés à la réduction des accidents iatrogènes et du mésusage, amélioration de l'observance pour une meilleure compréhension par le patient de ses traitements, bilan des médicaments utiles et inutiles, en relation avec le médecin traitant. Pour la première année, le bilan est rémunéré au pharmacien, 60 euros par patient inscrit, somme qui passe à 20 euros la deuxième année si le traitement est identique, mais atteint 30 euros si le traitement est modifié. Les outils sont en ligne sur ameli.fr, les pharmacies se sont massivement formés, sans que les bilans réalisés soient au rendez-vous, au point que les chiffres seraient même "inquiétants", relève dans Le Moniteur des Pharmacies, un syndicaliste qui appelle à la mobilisation.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus