"Il s'agit d'organiser la santé à l'échelle du bassin de vie et de décloisonner le système de soins", explique Thomas Mesnier, député LREM, urgentiste et auteur d'un rapport sur la prise en charge des soins non programmés. Le Gouvernement s'apprête donc à dévoiler une réforme plusieurs fois repoussée, en misant pour la médecine ambulatoire, sur un point phare : l'activation des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), issues de la loi de Santé de Marisol Touraine, et jusqu'ici quasi endormies. Dans le cadre d'une convention avec l'assurance maladie, les médecins seraient incités à les intégrer moyennant un coup de pouce financier, avec d'autres professionnels de santé, bénéficiaires de plus de tâches déléguées. Ce qui fait s'exclamer Jacques Battistoni, le président de MG France, assurant que "le temps de l'exercice isolé dans son coin est révolu". Autre dossier cher à MG France, la mise en place d'assistants de médecine générale, semble également avoir les faveurs du Gouvernement. La réforme envisagerait un financement par la collectivité de tout ou partie de ces nouveaux professionnels, au profil similaire à celui des assistants dentaires. Selon MG France, à raison d'un assistant pour deux praticiens, 20 000 assistants médicaux représenteraient un coût de 1 milliard d'euros. Par ailleurs, les pharmaciens vont pouvoir vacciner contre la grippe. Alors qu'un desserrement de l'Ondam 2019 de + 0,1 % est dans l'air (soit de 2,3 à 2,4 % l'an prochain), informe Les Echos, pour permettre à l'hôpital contraint cette année de respecter un Ondam de + 2 % (contre + 2,4 % pour la ville), de relancer l'investissement, le budget 2019 devrait mettre fin au tout T2A, pour introniser un système mixte, censé mieux prendre en compte les parcours de soins. Selon le JDD, aucun établissement ne devrait être fermé, mais certains hôpitaux de proximité pourraient voir leurs missions évoluer. Ainsi, des collaborations avec les cliniques ou les Ehpad privés, sont envisagées. [Avec Les Echos et Le Journal du Dimanche]
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