Dénonçant un défaut d'information sur le changement de formule du laboratoire Merck, les plaignants réclamaient 41 millions d'euros d'indemnités. Mais pour le tribunal de grande instance de Lyon, tout a été fait dans les règles.
C'est un coup dur pour les 4133 malades de la thyroïde qui avaient assigné le laboratoire allemand en justice suite au changement de formule du Levothyrox en 2017, à laquelle ils attribuent d'importants effets secondaires. Dénonçant le "défaut d'information" de Merck, la plainte collective visait à faire reconnaître une "faute délictuelle" du laboratoire. Chaque plaignant réclamait 10 000 euros d'indemnités, soit 41 millions d'euros au total.
Le laboratoire n'a commis aucune faute
A la suite d'une audience le 3 décembre, le tribunal de grande instance de Lyon vient de rendre son jugement : les plaignants sont déboutés et laboratoire allemand, qui a œuvré dans les règles et de concert avec les autorités françaises, est mis hors de cause. Le tribunal a également retenu dans son jugement que "la qualité et la valeur thérapeutique du médicament nouvelle formule" étaient "certaines" et que sa notice contenait des informations "suffisamment précises et pertinentes" pour les patients concernés. La justice estime ainsi que le laboratoire n'a commis aucune faute. L'affaire fait par ailleurs l'objet, au pénal, d'une information judiciaire contre X instruite par le pôle santé du TGI de Marseille. Ouverte le 2 mars 2018 pour tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui, elle a été élargie depuis par le parquet au chef "d'homicide involontaire". La France a été le premier pays où la nouvelle formule a été introduite. Depuis, la Suisse a suivi sans rencontrer de difficultés et Merck a prévu de la lancer dans 21 pays de l'Union européenne. [avec AFP]
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