Cinq patientes traitées par le médicament Androcur (laboratoire Bayer) et opérées d'un méningiome avec pour certaines des séquelles importantes, ont décidé d'aller en justice pour obtenir des indemnisations.
L'Androcur prescrit pour combattre une pilosité excessive ou l'endométriose, peut multiplier jusqu'à 20 la probabilité de contracter un méningiome, chez les femmes traitées longtemps et à hautes doses, selon une étude de l'Agence du médicament ANSM et de l'Assurance maladie publiée en août. Ces cinq femmes, traitées avec l'Androcur à doses importantes et au long cours pour des problèmes de pilosité ou de dérèglement hormonal, ont toutes été opérées d'un méningiome. "Certaines se plaignent de séquelles importantes dont l'incapacité à travailler", ajoute leur avocat Me Charles Joseph-Oudin qui prévoit, au nom de ses clientes, "une procédure rapide au civil d'ici mi-octobre contre le laboratoire Bayer et l'ANSM". Selon lui, l'objectif est d'obtenir la désignation d'experts judiciaires qui doivent évaluer le rôle d'Androcur dans l'apparition des méningiomes en vue d'éventuelles indemnisations. Il estime que le ministère de la Santé et l'ANSM devraient organiser "une offre de soins adaptée" pour les femmes traitées par ce médicament et qui s'inquiètent, dont au moins une consultation chez un neurologue chez celles qui reçoivent de fortes doses. Jeudi, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a invité les patients qui prennent de l'Androcur "à se rapprocher de leur généraliste" en raison des risques liés à ce médicament, "tout en soulignant qu'il n'y a pas d'urgence". "Ce n'est pas un cancer. Ce n'est pas un scandale sanitaire", a déclaré la ministre. [Avec AFP]
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