Puberté précoce : Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes sont les régions les plus touchées
Les premières données nationales concernant la fréquence de la puberté précoce ont été présentées lors des Rencontres de Santé publique France, qui se déroulent du 30 mai au 1er juin à Paris.
Santé publique France a établi une première carte de France à l’échelle départementale des prévalences dans ce domaine, à partir du recueil, entre 2011 et 2013, des traitements hormonaux prescrits pour bloquer la puberté. Les analyses ont permis de dénombrer 1 173 nouveaux cas par an sur l’ensemble du territoire, de puberté précoce chez les filles, et dix fois moins chez les garçons, (puberté survenant avant 8 ans chez les filles et 9 ans chez les garçons). Les auteurs de cette étude reconnaissent cependant que ces chiffres sont probablement sous-estimés. Et la différence entre les sexes pourrait s’expliquer par le fait que les signes de ce trouble sont plus difficilement repérables chez les garçons. L’étude de Santé publique France a par ailleurs mis en évidence de fortes disparités géographiques, avec des chiffres pouvant être multipliés par 12 entre certains départements. Les zones les plus fortement touchées sont : le Midi-Pyrénées autour de Toulouse, et le Rhône-Alpes autour de Lyon. A l’inverse, les moins touchées se situaient au nord (Lille et le Pas-de-Calais). Plusieurs hypothèses ont été évoquées pour expliquer ces différences de prévalence. Et en premier lieu l’exposition aux pesticides et aux polluants industrielles, source de perturbateurs endocriniens. Les UV (plus présents dans les régions du sud), pourraient aussi jouer un rôle, ainsi que l’excès de poids et l’origine ethnique. Les auteurs de l’étude espèrent pouvoir mettre au point des études pour analyser plus précisément ces relations, et premier lieu avec la viticulture et l’arboriculture. Mais pour que ce type d’étude soit efficaces, il faudrait que des données soient recueillies de façon encore plus détaillée, à l’échelle communale, suggèrent-ils.
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