Selon un rapport de l’Anses qui vient d’être publié, les données sont actuellement insuffisantes pour démontrer l’efficacité, mais surtout l’innocuité des appareils revendiquant une action de purification de l’air intérieur. La vigilance est donc de mise, en particulier pour les personnes asthmatiques ou allergiques.
Depuis plusieurs années les appareils revendiquant des propriétés de purification de l’air intérieur se multiplient. Ils se présentent sous la forme d'appareils autonomes, ainsi que des matériaux de construction et de décoration mettant en avant des propriétés dépolluantes. Dans certains cas, ils ciblent préférentiellement les personnes asthmatiques ou allergiques. Cependant, jusqu’à présent leur efficacité, et leur innocuité n’a jamais été clairement démontré. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’est penchée sur la question. Elle a donc réalisé une étude dont l’objectif était "d'évaluer l'impact de l'utilisation de plusieurs de ces dispositifs sur la qualité de l'air, en d'autres termes, d'analyser les polluants effectivement traités, mais aussi d’identifier les polluants potentiellement émis par ces dispositifs", précise l’Agence. Plus de 500 dispositifs ont été analysés basés sur diverses techniques (catalyse ou photocatalyse, plasma, ozonation, ionisation …) Il en ressort que "les données scientifiques collectées et analysées ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d'utilisation des dispositifs d'épuration de l'air intérieur", résume l’Anses. En particulier, pour les sprays revendiquant une action biocide, l’agence affirme que certains composés organiques volatils (COV), naturels ou de synthèse, émis par ces sprays (COV terpéniques par exemple) peuvent avoir "potentiellement des effets nocifs sur la santé". Elle souligne qu’une attention particulière doit aussi être portée aux personnes asthmatiques, "du fait d’une possible aggravation de leur pathologie lors de la mise en œuvre de tels dispositifs, en particulier les sprays 'assainissants' ou les appareils pouvant générer de l'ozone". Par ailleurs la question de l’émission de nanoparticules reste posée faute de données suffisante, de même que celle de l'impact sanitaire lié à l'usage d'huiles essentielles "qui peuvent être présentes dans de multiples produits de consommation courante". L’Anses recommande la mise en place d’une procédure de certification et d’une meilleure information du public. Elle insiste enfin sur la nécessité, "en premier lieu de limiter les émissions à la source, d’aérer et de ventiler les espaces intérieurs des bâtiments".
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