Le ministère de la Santé a annoncé ce jeudi avoir demandé une mission de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) sur l'application de la réforme des transports sanitaires. Les ambulanciers manifestent depuis des semaines contre cette réforme. Cette semaine, ils ont notamment bloqué partiellement de la place de la Concorde à Paris avec 600 véhicules. A l'origine des mobilisations, le président de l'Association de défense des transporteurs sanitaires (ADTS), Rachid Soukhmani, a été reçu mercredi soir pendant plus d'une heure par Agnès Buzyn. Au cœur des discussions, l'article 80 du budget de la Sécurité sociale pour 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018. Selon ses détracteurs, la mesure, qui a renversé les règles des transports entre établissements de santé, menace les petites et moyennes structures du secteur au profit des grands groupes. Agnès Buzyn "a pris conscience de l'ampleur du problème", s'est félicité Rachid Soukhmani à l'issue du rendez-vous, lors d'une intervention devant quelques soutiens, filmée et postée sur Facebook. La ministre a proposé selon lui dans un premier temps de "missionner des inspecteurs de l'Igas pour se rendre compte des dérives qui découlent de l'article 80 et de l'impact sur nos sociétés". Elle a en outre convié l'association à un rendez-vous le 15 janvier, aux côtés des fédérations représentatives du secteur, "de manière à pouvoir faire le point et prendre des décisions concrètes". D'ici là, les sociétés en difficulté pourront demander aux Urssaf un report de leurs cotisations "de manière à pouvoir préserver (leur) trésorerie", a expliqué Rachid Soukhmani, dont les propos ont été confirmés par le ministère. [Avec AFP]
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